Un navire militaire égyptien ciblé par une attaque qualifiée de terroriste

Depuis la chute du régime d’Hosni Moubarak, les groupes jihadistes proliférent, notamment dans la région du Sinaï. Et la destitution du président Morsi, issu des Frères musulmans, par l’armée égyptienne n’a pas enrayé cette tendance… Loin de là même car, depuis, les attentats contre les forces de sécurité, mais aussi des objectifs civils, sont devenus plus fréquents.

Jusqu’à présent, les attaques contre les militaires et les policiers égyptiens ont exclusivement eu lieu à terre. Qu’un navire de guerre puisse être pris pour cible en mer semblait peu probable. Et c’est pourtant ce qu’il s’est passé le 12 novembre, à 40 miles au nord du port de Damiette.

L’état-major égyptien reste, pour le moment, avare de détails. Toutefois, il a indiqué, dans un communiqué, qu’un navire militaire, alors en patrouille, a été assailli par 4 bateaux de pêche. L’agence de presse officielle Mena a quant à elle évoqué un échange de tirs nourris avec les assaillants et que l’aviation avait été envoyé en renfort pour repousser cette attaque, qualifiée de « terroriste » par Le Caire. Quant au navire attaqué, il aurait pris feu.

Le ministère égyptien de la Défense a donné le bilan de 4 bateaux hostiles détruits, de 32 arrestations et de 4 activistes tués. En revanche 8 marins du navire attaqué sont portés disparus et 5 autres, blessés, ont dû être évacués.

L’assaut contre le bâtiment de la marine égyptienne, dont on peut supposer qu’il s’agit d’un patrouilleur, n’a pas encore été revendiquée. La piste de trafiquants et de passeurs d’immigrés clandestins, nombreux en Méditerranée, ne semble pas la piste plus crédible. En tout cas, cette attaque a été menée alors que le principal groupe jihadistes égyptien, Ansar Beït al-Maqdess, vient de prêter allégeance à l’État islamique (EI ou Daesh).

Cette organisation, qui a perpétré de nombreux attentats dans le Sinaï mais aussi dans le reste du pays, est aussi fortement soupçonnée d’avoir tué 30 soldats égyptiens, fin octobre, lors d’une attaque suicide.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]