Intense activité aérienne russe près de l’espace aérien des pays membres de l’Otan

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Les avions de chasse des pays membres de l’Otan, déployés dans le cadre de la mission « Baltic Air Policing », décollent à chaque fois qu’un appareil s’approche de l’espace aérien des pays baltes sans en avoir averti préalablement les contrôleurs aériens ou déposé un plan de vol.

Depuis le début de la crise ukrainienne et les tensions avec la Russie, le nombre d’interceptions d’avions russes évoluant dans le secteur a été multiplié par 2,5.  » Les Russes sont tout simplement en train de tester notre défense », avait estimé un haut responsable de l’Otan, au début de ce mois.

Manifestement, l’aviation russe a mis le paquet ces dernières 48 heures pour tester les défenses de l’Otan. Le 28 octobre, des Eurofighter Typhoon allemands ont décollé en alerte depuis la base lituanienne de Šiauliai pour intercepter une formation alors non identifiée. Et là, surprise : ils sont tombés sur 7 avions russes, dont 2 MiG-31 Foxhound, 2 SU-34 Fullback (bombardier tactique), 1 SU-27 Flanker et 2 SU-24 Fencer.

Jusqu’à présent, les avions de l’Otan interceptaient des bombardiers ou des appareils de renseignement, comme l’IL-20 Coot. Aussi, la formation russe accompagnée par les Eurofighter allemand était pour le moins inhabituelle. Sans doute était-elle en transit vers la base de Kaliningrad.

Mais le lendemain, l’Otan a indiqué avoir mené des interventions contre plusieurs groupes aériens russes au-dessus de la Baltique, de la mer du Nord et Mer noire. Selon l’Alliance, il s’est agi d’une « activité à grande échelle inhabituelle ».

L’une des interventions a mobilisé les forces aériennes de 3 pays de l’Otan, après la détection de 8 appareils russes (4 bombardiers et 4 ravitailleurs IL-78) qui évoluait au-dessus de la mer du Nord. Dans un premier temps, des F-16 norvégiens sont allés à la renconte de cette formation. Là, 6 avions russes ont rebroussé chemin tandis que 2 TU-95 « Bear » ont continué leur route en longeant la côte norvégienne, en direction du sud-ouest.

Arrivés en mer du Nord, ces derniers ont été « pris en charge » par des Eurofighter de la Royal Air Force (RAF). Puis, ils ont pris le cap de l’Atlantique, où cette fois, ils ont été escortés par des F-16 portugais alors qu’ils évoluant à l’ouest du Portugal. Enfin, ils ont repris la route qu’ils avaient précédemment empruntée, mettant à nouveau en alerte les aviateurs britanniques et norvégiens.

« Les bombardiers les avions ravitailleurs russes n’avaient déposé un plan de vol, n’ont pas maintenu de contact radio avec les autorités de contrôle du trafic aérien civil et et utilisé leurs transpondeurs. Cela pose un risque potentiel pour l’aviation commerciale si le contrôle aérien civil ne peut pas détecter ces appareils ou s’assurer qu’il n’y ait pas d’interférence avec la circulation aérienne civile », a fait valoir l’Otan.

Le même jour, au-dessus de la Baltique, 2 MiG-31, 2 Su-34, 1 Su-27 Flanker et 2 Su-24 ont été intercepté par des F-16 portugais engagés dans la mission Baltic Air Policing. La formation en question était exactement la même que celle accompagnée 24 heures plus tôt par les Eurofighter allemands.

Enfin, au-dessus de la Mer noire, ce sont les F-16 des forces aériennes turques qui ont été sollicités pour intercepter 2 bombardiers Tu-95 Bear et 2 Su-27 Flanker.

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