Irak : Les Rafale ont effectué des « passes canon » contre les jihadistes

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Il y a peu, le chef d’état-major de l’armée de l’Air (CEMAA), le général Denis Mercier, expliquait pourquoi la faible fréquence des frappes réalisées par les 9 Rafale engagés dans l’opération Chammal – nom de la participation française à la coalition anti-EI (ou Daesh). Seulement, cette semaine, les avions de combat français ont visé les positions jihadistes à 4 reprises (contre 2 en un mois…).

Ainsi, depuis le 19 octobre, les Rafale ont détruit deux « pick up », un 4×4 saisi à l’armée irakienne et un « véhicule armé ». L’annonce de la dernière frappe a été faite aujourd’hui par le président Hollande, à l’issue d’une réunion de chefs de gouvernements européens. À chaque fois, les avions français ont largué des bombes GBU-12 de 250 kg.

Sauf pour l’avant dernière intervention, qui a donc eu lieu le 22 octobre. En effet, l’État-major des armées (EMA) a indiqué, ce jour, que des Rafale ont ouvert le feu sur des positions jihadistes avec leur canon de 30 mm. Ce qui est rare!

Le porte-parole de l’EMA, le colonel Gilles Jaron a expliqué que les avions de l’armée de l’Air ne pouvaient pas faire autrement, compte tenu de la faible distance qui séparait les jihadistes et les troupes irakiennes qu’ils devaient appuyer. En clair, larguer une bombe aurait pu causer des dommages collatéraux et la prise de risque de la part des équipages français a été maximale. « Les appareils ont du se rapprocher et ouvrir le feu au canon sur l’adversaire qui montait à l’assaut », a-t-il affirmé.

Le Rafale est doté, en interne, d’un canon Nexter DEFA 30M 791B de 30 mm dont la cadence de tir va de 300 à 2.500 coups par minute. Les obus en sortent à une vitesse de 1025 m/s.

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