Selon M. Le Drian, l’hôpital militaire du Val-de-Grâce deviendrait le « lieu de formation » du Service de santé des armées

esa-20141013

La fermeture de l’hôpital d’instruction des armées (HIA) du Val-de-Grâce est quasiment acquise. Une annonce allant dans ce sens a été faite le 10 octobre aux représentants syndicaux des personnels civils du site et elle sera très vraisemblablement confirmée dans quelques jours, c’est à dire quand seront donnés les détails des prochaines restructurations concernant le ministère de la Défense.

Invité de l’émission C Politique de France5, le 12 octobre, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a livré ce qu’il a présenté comme étant son « avis personnel » sur l’avenir de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, histoire sans doute d’entretenir un faux suspense.

Car, au vu des éléments qu’il a avancés au sujet de cet établissement, son avenir ne fait guère de doute. Pour le ministre, l’efficacité du Val-de-Grâce au niveau militaire n’est pas « avérée » étant donné que la région parisienne compte deux autres HIA (Percy et Bégin) et son utilité pour les civils ne n’est pas plus non plus au vu de l’offre de soins déjà disponible à Paris.

Dans le même temps, comme il n’y a pas eu de « travaux majeurs depuis 1979 » pour moderniser le Val-de-Grâce et qu’il faudrait « plusieurs centaines de millions d’euros », dixit le ministre (en fait, 200 millions) pour y remédier, la question de la fermeture se pose.

Le site restera-t-il toutefois dans le giron du ministère de la Défense? Ce serait effectivement le cas, si l’on en juge par les propos de M. Le Drian. « Sous réserve que le Val-de-Grâce reste un lieu de Défense, nous avons l’intention d’y implanter le lieu de formation et de recherche du Service de santé des armées qui est un lieu extrêmement important et qui pourrait bien trouver sa place là », a-t-il dit.

Sur le site du Val-de-Grâce, qui abrite le musée et la bibliothèque du SSA, est déjà implantée l’EVDG (École du Val-de-Grâce), dont la mission est d’assurer la formation continue et le suivi pédagogique des internes des hôpitaux des armées (IHA). Elle est aussi l’un des 6 Centres d’instruction des techniques de réanimation de l’avant (Citera).

Il existe également l’École de santé des armées, implantée à Lyon-Bron, qui assure la formation technique et militaire des élèves officiers médecins, pharmaciens, vétérinaires et chirurgiens-dentistes. Cette dernière doit être rejointe sur le même site par l’école du personnel paramédical des armées (EPPA) de Toulon, qui forme les infirmiers des armées.

D’où la question que l’on peut se poser après l’intervention de M. Le Drian : s’agirait-il de regrouper toutes ces écoles sur le site du Val-de-Grâce?

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]