La coalition frappe les installations pétrolières contrôlées par l’EI

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En prenant le contrôle de plusieurs régions en Syrie et en Irak, l' »État islamique » (EI ou Daesh) a mis la main sur des installations pétrolières, ce qui lui permet d’assurer une partie de son financement en produisant jusqu’à 100.000 barils de brut par jour, selon une estimation de l’Agence d’information sur l’énergie (AIE).

« L’EI dispose également de ressources financières. En stock, on estime qu’il pourrait puiser dans une réserve de un à deux milliards de dollars. En flux, il organise un système économique pour se financer en visant prioritairement les ressources que constituent les puits de pétrole – il commercialise du pétrole, via des détaillants locaux au prix compétitif de 20 dollars le baril –, les postes frontaliers, les barrages, et une forme d’activité économique dans les villes qu’il gère », a récemment expliqué Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, lors d’une audition devant les députés et les sénateurs des commissions concernées par les affaires militaires.

Par conséquent, empêcher l’EI de se financer grâce au trafic de produits pétroliers est l’un des objectifs de la coalition emmenée par les États-Unis. D’où de nouvelles frappes aériennes effectuées dans la nuit du 24 au 24 septembre en Syrie avec le concours de l’Arabie Saoudite et des Émirats arabes unis, qui y ont engagé une nouvelle fois leurs forces aériennes.

Selon l’US Centcom, le commandement militaire américain pour le Moyen Orient et l’Asie centrale, 13 frappes aériennes ont visé des raffineries pétrolières modulaires dans les secteurs de Mayadine, de Hassaké et d’Abou Kamal, situés dans l’est de la Syrie.

« Nous évaluons encore le résultat des attaques menées contre les raffineries, mais les premiers retours montrent que ces frappes sont une réussite », a indiqué l’US Centcom, qui précise par ailleurs que les raffineries modulaires visées « fournissent du carburant pour les opérations de l’EI, des fonds pour financer la poursuite de leurs attaques en Irak et en Syrie et un actif économique susceptible d’appuyer leurs opérations futures ».

Ces installations permettaient de produire entre 300 et 500 barils de pétrole raffiné par jour, ce qui, toujours d’après l’US Centcom, représente 2 millions de dollars de recettes par jour pour l’EI.

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