Un avion syrien abattu au-dessus du Golan par les forces israéliennes
Depuis 1967 et la Guerre des Six jours, Israël occupe une partie du plateau du Golan (1.200 km2), qui appartenait alors à la Syrie, partie que l’État hébreu a annexée en 1981. Entre les deux pays, il a été instaurée une zone démilitarisée, surveillée par la Force des Nations unies chargées d’observer le dégagement (FNUOD).
Plusieurs incidents ont eu lieu dans cette zone depuis le début de la crise syrienne, en 2011, avec des tirs en direction de la partie israélienne du plateau. Récemment, des militaires fidjiens de la FNUOD ont été retenus en otage à l’issue de combats ayant opposé les jihadistes du front al-Nosra, lié à al-Qaïda, et les forces loyalistes. Suite à la libération de ses casques bleus, la force de l’ONU a décidé d’évacuer les positions qu’elle occupait jusqu’alors.
Il faut dire que les combats font rage sur la partie syrienne du Golan. Et ils ne tournent pas à l’avantage des forces gouvernementales puisqu’elles sont en passe d’en perdre le contrôle face aux combattants d’al-Nosra. Aussi, elles multiplient les frappes aériennes afin de retarder l’échéance.
C’est donc dans ce contexte qu’un avion de combat syrien a été abattu, le 23 septembre, par l’armée israélienne, d’où la décision de cette dernière de l’abattre avec une batterie de défense aérienne Patriot. L’appareil évoluait alors à une altitude comprise entre 10.000 et 14.000 pieds. Son équipage a pu apparemment s’éjecter et a été probablement capturé par les rebelles syriens.
Quant au type de l’avion syrien abattu, dans un premier temps, l’armée israélienne a affirmé qu’il s’agissait d’un MiG-21, avant de parler, plus tard, d’un SU-24 « Fencer », un bombardier d’origine soviétique. Les autorités syriennes ont admis, de leur côté, avoir perdu un appareil, dans ce qu’elle a décrit comme un « acte d’agression ». Pour rappel, Israël et la Syrie sont techniquement toujours en état de guerre.
« Israël ne permettra à personne, qu’il s’agisse d’un État ou d’une organisation terroriste, de menacer notre sécurité et de violer notre souveraineté », a fait valoir Moshé Yaalon, le ministre israélien de la Défense. « Nous réagirons avec force contre toute tentative de ce genre qu’elle soit le résultat d’une erreur ou d’une intention délibérée », a-t-il ajouté