L’Espagne va déployer deux batteries de défense aérienne Patriot en Turquie

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En novembre 2012, suite à plusieurs incident à la frontière qu’elle partage avec la Syrie, la Turquie a demandé l’assistance de l’Otan afin de renforcer sa défense aérienne et de disposer ainsi de systèmes anti-missiles.

Trois membres de l’Alliance – Allemagne, États-Unis et Pays-Bas – ont alors répondu. Et chacun a déployé en Turquie, précisément à proximité des villes de Malatya, Diyarbakir, Adana et Urfa, 2 batteries antimissiles Patriot dans le cadre de l’opération « Active Fence ».

Mais, fin août, le gouvernement néerlandais a annoncé la fin de sa participation à cette mission et le retrait de son détachement d’ici janvier 2015. Et de justifier cette décision en affirmant qu’il était nécessaire de rapatrier les deux batteries Patriot à des fins de maintenance. « Une deuxième prolongation serait également une lourde charge pour le personnel déjà fortement déployé », a également expliqué La Haye.

Du coup, il fallait trouver un autre pays en mesure de fournir deux batteries Patriot. Finalement, l’Espagne a pris l’engagement de fournir des « moyens similaires » à ceux mis en oeuvre par les Pays-Bas en Turquie. L’annonce en a été faite le 18 septembre par Pedro Morenes, le ministre espagnol de la Défense.

Le détachement espagnol sera fort de 130 militaires. Comme leurs homologues néerlandais, ils installeront leurs deux batteries dans la région d’Adana (sud-ouest de la Turquie). Il aura donc fallu trois semaines à l’Otan pour trouver une solution de remplacement… Un délai à comparer avec celui qui a été nécessaire pour mettre en place la force de l’Union européenne en Centrafrique (EUFOR RCA), pour laquelle pays européens ne se sont pas bousculés au portillon…

« J’accueille très favorablement l’engagement espagnol de déployer des missiles Patriot et du personnel dans le sud de la Turquie », a commenté le général Breedlove, commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur).

« La frontière sud de l’Alliance se situe dans un voisinage difficile et une instabilité considérable demeure en Syrie et dans la région », a-t-il fait valoir, avant de rappeler que l’opération Active Fence est « purement défensive » et représente une « démonstration concrète de la solidarité » des alliés ainsi que leur « résolution » à défendre la Turquie.

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