Les États-Unis prêts à frapper les jihadistes de l’État islamique en Syrie
Treize ans après les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center de New York et le Pentagone, le président américain, Barack Obama, a annoncé son plan – très attendu – contre les jihadistes de l’État islamique qui ont instauré un califat à cheval entre la Syrie et l’Irak sur les territoires qu’ils ont conquis.
Le premier point est que les États-Unis sont prêts à étendre leur campagne de frappes aériennes lancée le 8 août dernier dans le nord de l’Irak au territoire syrien. « Pour en venir à bout [ndlr, de l’EI], les Etats-Unis doivent aussi s’y attaquer en Syrie », avait estimé, il y a trois semaines, le général Martin Dempsey, le chef d’état-major interarmées américain.
Plus précisément, le président Obama a annoncé une campagne de frappes aériennes « systèmatique » contre l’EI. « Je suis déterminé à ce que nous traquions les terroristes qui menacent notre pays, où qu’ils soient », a-t-il affirmé. « Je n’hésiterai pas à agir contre l’Etat islamique en Syrie, comme en Irak », a-t-il ajouté.
Et il n’est pas question de mener ces opérations en liaison avec Damas. En revanche, plus tôt, le président Obama a demandé à des élus du Congrès d’adopter rapidement un plan d’aide militaire aux rebelles syriens modérés d’un montant de 390 millions d’euros afin de leur envoyer des équipements et les entraîner.
S’agissant de l’Irak, M. Obama a indiqué que les États-Unis étendront leurs « leurs actions au-delà de la protection » des Américains et « des missions humanitaires » et viseront « l’EI pour soutenir les forces irakiennes dans leur offensive ».
Alors que plus de 800 soldat américains ont déjà été envoyés en Irak depuis juin dernier, le président Obama a également annoncé le déploiement de 475 conseillers militaires supplémentaires pour former les forces irakiennes et kurdes et leur apporter un appui en matière de renseignement. « Nous aiderons aussi l’Irak à relever sa garde nationale pour aider les communautés sunnites à se protéger de l’EI », a dit le locataire de la Maison Blanche.
Pour autant, il n’est pas question pour Washington d’y envoyer des forces terrestres pour prendre part aux combats. « Je veux que le peuple américain comprenne bien que ces efforts seront différents des guerres en Irak et en Afghanistan », a expliqué M. Obama, en soulignant, selon lui, les « succès » des opérations américaines menées au Yémen et en Somalie. « C’est un des principes fondamentaux de ma présidence: si vous menacez l’Amérique, vous ne serez jamais en sécurité », a-t-il insisté.
Cela étant, ces opérations contre l’État islamique se feront dans le cadre d’une coalition aussi « large » que possible. Mais le président Obama n’en a pas donné les détails. Il a seulement affirmé qu’il présiderait une réunion du Conseil de sécurité des Nations unis dans 2 semaines pour mobiliser davantage la communauté internationale.
Pour le moment, l’on sait que la France, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, l’Égypte, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis ont apporté leur soutien à cette coalition.