Irak : L’aviation américaine étend ses zones de frappes contre les jihadistes

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Jusqu’à présent, les frappes aériennes effectuées par l’aviation américaine depuis le 8 août contre les positions tenues l’État islamique ont surtout concerné le nord de Bagdad, plus précisément les environs d’Erbil et le barrage de Mossoul. Et cela afin d’appuyer les combattants kurdes – les peshmergas – et les milices chiites pour leur permettre de reprendre le contrôle de secteurs tombés aux mains des jihadistes.

Ces derniers se sont emparés, au début de cette année, de vastes zones de la province d’al-Anbar, dont celle de Falloujah, avant de poursuivre victorieusement leur offensive en prenant, 6 mois plus tard, la ville Mossoul.

Or, c’est justement dans cette région que les chasseurs bombardiers américains ont mené leurs premiers raids, le 7 septembre, élargissant ainsi leur zone de frappe.

« A la demande du gouvernement irakien, les forces militaires américaines ont attaqué les terroristes de l’EI près de Haditha (…) en soutien aux forces de sécurité et aux tribus sunnites protégeant le barrage de Haditha », a ainsi annoncé, par voie de communiqué, l’US CENTCOM, le commandement militaire américain pour le Moyen Orient et l’Asie centrale. « L’objectif était d’empêcher les terroristes de menacer la sécurité du barrage », a-t-il ajouté.

Comme pour celui de Mossoul, l’objectif est donc d’empêcher les jihadistes de s’emparer de ces ouvrages qui, construits sur les fleuves Tigre et Euphrate, sont stratégiques tant pour la production d’électricité que pour l’irrigation dans le pays.

À l’instar de ce qui a été fait pour les peshmergas et les milices chiites dans le nord de l’Irak, ces frappes américaines dans la région d’Haditha visent également à appuyer une vaste contre-offensive, menée cette fois par les forces irakiennes et les tribus sunnites. Ces dernières auraient réussi à reprendre aux jihadistes la localité de Barwana.

Par ailleurs, dans le même temps, le président américain, Barack Obama, a indiqué qu’il présentera, le 9 septembre, un « plan d’action » contre l’EI. Mais, a-t-il prévenu, lors d’un entretien accordé à la chaîne NBC, il n’est pas questio de relancer « l’équivalent de la guerre en Irak ».

« Il ne s’agit pas d’envoyer 100.000 soldats américains », a dit M. Obama. « Nous allons faire partie d’une coalition internationale en menant des frappes aériennes en soutien au travail sur le terrain par les troupes irakiennes et kurdes », a-t-il expliqué.

Des discussions en vue de former cette coalition ont été menées en marge du sommet de l’Otan de Newport, les 4 et 5 septembre. Plusieurs pays, dont la France et le Royaume-Uni vont en faire partie. « Est-ce que nous allons participer à une alliance à la demande des autorités irakiennes dans le cadre du droit international pour lutter contre cette organisation terroriste? La réponse est oui », a en effet affirmé le président Hollande.

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