Irak : 350 militaires américains supplémentaires seront envoyés à Bagdad

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Malheureusement, le journaliste américain Steven Sotloff, 31 ans, connu le même sort que son confrère et compatriote James Foley. Dans une nouvelle vidéo diffusée par l’État islamique, l’on peut voir le jeune reporter habillé d’une combinaison orange et un homme masqué porter un couteau à sa gorge. Là encore, inutile d’aller plus loin pour connapitre la suite… Quant au bourreau, dont tout porte à croire qu’il s’agirait d’Abdel-Majed Abdel Mary, un ancien rappeur parti d’Outre Manche pour faire le jihad en Syrie en juillet 2013, il a menacé de s’en prendre, la prochaine fois, à un otage britannique.

Quelques heures plus tard, le président américain, Barack Obama, dont les services ont assuré que la vidéo de l’EI était « authentique », a dénoncé un « acte de violence horrible ». Et, depuis Tallinn (Estonie), où il est en visite officielle, il a assuré que les États-Unis ne se laisseraient pas « intimider » par les jihadistes établis en Syrie et en Irak et qu’il ferait en sorte qu’ils ne « soient plus une menace » pour la région. Comment? Mystère… Car pour le moment, aucune stratégie n’a été avancée pour arriver à cet objectif.

En attendant, plus tôt, le chef de la Maison Blanche a décidé de renforcer les effectifs militaires américains en Irak, avec l’envoi de 350 soldats supplémentaires à Bagdad afin de renforcer la protection des sites diplomatiques américains. Cette mesure, avancée par le département d’État la semaine denière, était attendue.

« Le président a autorisé le département de la Défense à répondre à une demande du département d’Etat qui réclamait environ 350 personnels militaires supplémentaires pour protéger nos bureaux et notre personnel à Bagdad », a en effet savoir la présidence américaine, par voie de communiqué.

« Nous allons également continuer à soutenir le gouvernement irakien dans ses efforts pour contenir l’Etat islamique qui constitue une menace non seulement pour l’Irak mais pour tout le Moyen-Orient et le personnel et les intérêts américains dans cette région », ajoute le texte.

Au total, les États-Unis disposent de 820 militaires en Irak, après l’envoi, en juin, de renforts et de conseillers auprès des forces iakiennes. Dans le détail, 405 soldats seront affectés à la protection des diplomates américains.

Depuis le 16 juin, date à laquelle Washington a décidé de renforcer son dispositif militaire à Bagdad alors que l’EI venait de conquérir Mossoul, les États-Unis ont déjà dépensé 550 millions de dollars pour leurs opérations en Irak.

Ce montant, prélevé sur le budget « OCO » (Overseas Contingency Operation) comprend également les coûts des frappes aériennes, réalisées à compter du 8 août, les missions de reconnaissances effectuées par les drones et les appareils du groupe aérien embarqué à bord du porte-avions USS George H. Bush ainsi que les parachutage d’aide humanitaire aux populations déplacées.

Sur le terrain, les combattants kurdes, alliés à des miliciens chiites, ont repris du terrain face aux jihadistes de l’EI, grâce à l’appui aérien américain. Ainsi, le siège de la ville turcomane chiite d’Amerli a été brisé et Souleimane Bek, une petite localité située à 175 km au nord de Bagdad, a été reprise.

Par ailleurs, selon un rapport d’Amnesty International publié le 2 septembre, l’EI est accusé d’avoir mené une « campagne systématique de nettoyage ethnique » visant à « effacer toute trace des non-Arabes et des musulmans non sunnites » dans les régions qu’il a conquises ans le nord de l’Irak, en particulier dans les zones rurale de Sinjar, où l’ONG assure avoir recueilli des preuves que plusieurs « tueries de masse » ont été commises.

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