Des sauts LOS au-dessus d’un plan d’eau pour les unités nautiques de la Brigade des forces spéciales Terre
Il y a quelques jours, l’armée de Terre a indiqué que deux unités de la Brigade des forces spéciales Terre (BFST), en l’occurrence le 2e escadron du 13e Régiment de Dragons Parachutistes (RDP) ainsi que les SAS fluvial et SAS plongeurs offensifs du 1er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa), venaient effectuer, des sauts depuis un Transall C-160 de l’Escadron Poitou sur le plan d’eau d’Hourtin.
Dans un communiqué diffusé le 4 août, la BFST a apporté quelques précisions supplémentaires. Ainsi, cet entraînement a consisté pour les opérateurs des unités concernées à effectuer une mise en place par saut LOS (Largage opérations spéciales) de jour d’abord, puis de nuit.
Il s’agit d’une « manoeuvre assez rare » car « seulement 2 sauts de ce type » sont programmés par an, « sachant que d’autres se pratiquent en milieu montagneux ou encore sur neige ».
Il existe plusieurs types de sauts : le SOGH (Saut à ouverture commandée retardée à grande hauteur), le SOTGH (Saut à ouverture commandée à très grande hauteur) et le LOS. Ce dernier permet de mettre rapidement à terre (ici, à l’eau) un ou plusieurs groupes avec leurs équipements. Ces derniers sont largués à 200 mètres d’altitude (parfois moins en mission opérationnelle).
« Durant une opération, ces sauts nous permettent d’être au sol rapidement et vite dispersés. Le fait d’être largués à basse altitude nous permet d’être moins vulnérables pendant la phase de descente en parachute. Néanmoins, nous n’avons pas le droit à l’erreur. La blessure d’un seul d’entre nous risque de compromettre l’ensemble de la mission », explique un cadre de la BFST.
Ce type de saut est très exigeant dans la mesure où l’équipement des opérateurs est à la fois lourd et encombrant et que le milieu aquatique n’est pas forcément le plus accueillant qui soit… « La technique doit donc être parfaitement maîtrisée car il ne s’agit, in fine, que d’un moyen de mise en palce avant conduite de la mission », résume la BFST.
Photo : Saut d’un opérateur de la BFST (c) armée de Terre