Airbus Group envisage de se retirer du capital de Dassault Aviation

À l’occasion de la publication de ses résultats semestriels, ce 30 juillet, Airbus Group a indiqué qu’il envisageait de céder les 46,32% de parts qu’il détient actuellement au capital de Dassault Aviation, ce qui représente, selon le cours en Bourse du constructeur du Rafale, environ 5 milliards d’euros.

« Nous avons très clairement communiqué sur le fait que la décision était que nous voulions monétiser cette participation à un moment ou à un autre, donc la question n’est pas ‘si’ mais ‘quand et comment’ nous le faisons », a expliqué Tom Enders, le patron du groupe européen d’aéronautique et de défense, lequel est aussi actionnaire du consortium Eurofighter, qui produit un concurrent du Rafale.

Pour lui, en effet, la participation au capital de Dassault Aviation n’est pas « stratégique », dans la mesure où elle ne donne pas à Airbus Group le moindre pouvoir de décision. Par ailleurs, l’un des actionnaires du groupe, TCI (The Children’s Investment Fund) avait déjà réclamé, l’an passé, cette sortie pour ce motif.

Sauf que le dossier est à suivre de près pour les autorités françaises… Car Dassault ne livre pas seulement les avions de combat de l’armée de l’Air et de l’Aéronautique navale : il est aussi actionnaire de Thales, qui lui-même détient 35% du capital du constructeur naval DCNS.

Toutefois, à ce stade, il n’y a pas de péril en la demeure. « Nous savons qu’Airbus envisage de vendre sa participation dans Dassault Aviation », a réagi un porte-parole de l’avionneur. Quant à savoir si la famille Dassault, majoritaire avec 50,55% du capital, pourrait racheter une partie des actions cédées par le groupe présidé par Tom Enders, il a simplement répondu qu’il faudra voir « le moment venu ».

À moins que l’État mette la main à la poche pour racheter les actions d’Airbus Group. Ce qui est incertain, vu le contexte budgétaire actuel.

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