Le Brésil veut accélérer l’acquisition du système antiaérien russe Pantsir S1
En visite officielle avant le sommet des pays émergents des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à Brasilia, le président russe, Vladimir Poutine a signé plusieurs accords avec son homologue brésilienne, le 14 juillet.
L’un d’eux concerne la coopération militaire entre les deux pays, appelée à s’intensifier au cours de ces prochains mois, l’organisation, dès août, d’un exercice conjoint basé sur l’utilisation du système anti-aérien Pantsir S-1 (code Otan : SA-22 Grayhound), lequel intéresse les forces armées brésiliennes.
« Nous soulignons l’importance de la coopération en matière de défense et dans l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. C’est pourquoi nous avons demandé à nos représentants d’accélérer les négociations pour l’acquisition de la part du Brésil de matériel russe de défense anti-aérienne », a déclaré Mme Rousseff.
« Nos pays sont parmi les plus grands du monde et ils peuvent ne pas être tranquilles, en plein XXIe siècle, s’ils dépendent de quelque chose. Des faits récents ont prouvé qu’il est essentiel que nous cherchions nous même l’autonomie scientifique et technologique », a encore affirmé Mme Rousseff.
Le président Poutine a quant à lui salué le Brésil comme étant « le plus grand partenaire » de la Russie en Amérique latine, en souligant que Brasilia et Moscou sont « unis sur les grandes questions internationales ». Et les deux pays, selon lui, vont « accroître leur potentiel industriel industriel, en particulier en ce qui concerne la technologie », dans le cadre d’initiatives conjointes.
Développé à partir des années 1990, le système Pantsir S-1 se compose d’un radar à balayage électronique d’une portée de détection de 36 km, de canons 2A42M de 30 mm et de missiles 57E6E, le tout monté sur un camion KamAz-6350 doté de vérins pour assurer sa stabilité. Il peut atteindre simultanément 4 cibles évoluant jusqu’à 15.000 d’altitude à une distance de 20 km. Le Brésil a fait part de son intérêt pour un tel équipement en septembre 2013, avec l’idée d’en acquérir 18 unités pour 1 milliard de dollars.
