Encore un hélicoptère des forces ukrainiennes abattu près de Slaviansk

Conformément à ce qui lui a été demandé par le Kremlin, le Sénat a voté, ce 25 juin, la levée de l’autorisation d’intervenir militairement pour défendre les citoyens russes en Ukraine, laquelle avait été sollicitée par le président Poutine en mars dernier, soit juste avant la prise de la Crimée.

Ce geste a été perçu comme un signe d’apaisement à l’égard des autorités ukrainiennes, qui ont proposé un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 27 juin ainsi qu’un plan de paix aux les séparatistes pro-russes actifs dans deux régions russophones industrielles de sept millions d’habitants située dans l’est du pays.

Ce plan de paix proposé par Kiev prévoit l’amnistie des insurgés, à condition qu’ils aient déposé les armes, cessé l’occupation des bâtiments officiels et libéré leurs otages, ainsi qu’une décentralisation plus importante du pouvoir et la protection de la langue russe, via des amendements constitutionnels.

Dans un premier temps, cette proposition de cessez-le-feu fut repoussée par les insurgés. Mais l’un de leurs responsables, Olexandr Borodaï, chef de la république autoproclamée séparatiste de Donetsk, a fait volte-face, le 23 juin, en annonçant finalement son accord et en se prononçant pour l’ouverture de négociations de paix avec Kiev. Seulement, comme le nouveau président ukrainien, Petro Porochenko, avait préalablement indiqué qu’il ne discuterait pas avec ceux « qui ont du sang sur les mains », l’affaire s’annonce compliquée…

Quoi qu’il en soit, si Olexandr Borodaï a accepté le principe d’un cessez-le-feu, ce n’est semble-t-il pas le cas des autres chefs séparatistes. Ainsi, les forces ukrainiennes ont dénoncé des violations « massives » de cette disposition.

« Quelque 44 cas d’attaques rebelles violant le cessez-le-feu ont été enregistrés au cours des trois derniers jours par les forces des opérations militaires ukrainiennes », a fait savoir Vladislav Selezniov, le porte-parole de l’armée ukrainienne, lequel a également indiqué que les forces loyalistes ont filmé des assauts de postes de contrôle lancés par les insurgés. « Les enregistrements prouvent que les rebelles continuent de violer massivement les conditions du plan de paix », a-t-il commenté.

Parmi ces attaques figure celle d’un hélicoptère Mi-8 des forces aériennes ukrainiennes. L’appareil, avec 9 personnes à bord, a été abattu près de Slaviansk, un des bastions rebelles, par « un système d’arme sol-air portable », dont Kiev accuse Moscou de livrer en sous-main les insurgés, ce que les autorités russes nient.

Cela étant, ce n’est pas la première fois que les insurgés pro-russes réussissent à abattre un hélicoptère puisqu’ils ont déjà détruit en vol 2 Mi-24 (le 2 mai) et 1 Mi-8 (le 29 mai, avec un général à bord), ainsi que deux avions de transport, à savoir une Antonov 30 (le 6 juin) et, une semaine plus tard, un IL-76 (49 tués).

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