Le général commandant les écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan mis en examen

Dans le cadre de la procédure lancée en octobre 2012, à la suite du décès accidentel du sous-lieutenant Jallal Hami, lors d’une soirée de « transmission des valeurs et des traditions », le commandant des Ecoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan, le général Antoine Windeck, a été mis en examen, le 23 juin au soir, à l’issue de 6 heures d’audition, pour « homicide involontaire par imprudence » par les juges d’instruction rennais Boissy et Abiven.

La semaine passée, ces derniers avaient également mi en examen trois élèves officiers chargés de l’organisation de cette soirée « tradi » réservée aux recrues de l’ESM et au cours de laquelle le sous-lieutenant Hami, directement admis en 3e année grâce à son brillant cursus universitaire, s’était noyé en traversant à la nage un étang de 50 mètres.

Au lendemain du drame, le procureur de la République de Vannes, Thierry Phelippeau, avait estimé que « les mesures de sécurité n’étaient pas à la hauteur du risque de l’exercice ».

« Il assume pleinement sa responsabilité humaine et morale en sa qualité de directeur des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan », a confié Me Alexis Gublin, l’avocat du général Windeck.

Saint-cyrien lui-même (promotion lieutenant-colonel Gaucher), le général Windeck a effectué l’essentiel de sa carrière au sein de l’arme blindée cavalerie. D’abord au 5e Régiment de Dragons (Valdahon), puis au 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC), dont il deviendra le chef de corps en 2005. Par la suite, il sera nommé chef de cabinet du chef d’état-major de l’armée de Terre, avant de prendre le commandement, en août 2010, de la 6e Brigade légère blindée, puis celui des écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan deux ans plus tard (et seulement 3 mois avant le décès du sous-lieutenant Hami).

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