Le prix « Ingénieur général Chanson » récompense les travaux sur les ChronoMEMS
Il y a tout juste un an, la Direction générale de l’armement (DGA) communiquait sur « une innovation pour la maintenance, en première mondiale » et évoquait ainsi les ChronoMEMS.
Il s’agit de microcapteurs fabriqués sur substrat de silicium au moyen de procédés dérivés de la microélectronique, entièrement mécanique (et donc robustes, insensibles à l’environnement électromagnétique) par la PME française SilMach SA, avec le soutien de la DGA. De type « installe et oublie », ils fonctionnent sans énergie. Tout cela est bien joli mais cela ne dit pas à quoi ils servent…
Eh bien ces ChronoMEMS permettent de mesurer l’état de fatigue d’un véhicule en détectant et en comptant les vibrations ainsi que les déformations d’origine mécanique ou thermique subies par sa structure. Bien que n’étant pas électroniques, ces microcapteurs gardent ces données en « mémoire », si l’on peut dire, grâce à ne roue codeuse. Leur installation est très facile étant dponné qu’il n’est nul besoin de faire des câblage ou des branchements. Ils sont par ailleurs accessibles et consultables en permanence, par lecture directe ou à distance. Le tout pour « un coût extrêmement compétitif ».
« C’est une avancée considérable pour la sécurité de fonctionnement de tout type de plateforme, terrestre, navale, aéronautique ou spatiale », commentait alors la DGA.
Depuis, des ChronoMEMS ont été installés sur le Système de Pose Rapide de Travures (SPRAT, pont modulaire d’assaut), conçu par le groupe CNIM pour les besoins du Génie et les recherches les concernant ont été récompensées par le prix « ingénieur général Chanson », décerné l’occasion du salon Eurosatory par Association de l’armement terrestre (AAT).
Les lauréats, qui sont Pierre-François Louvigné (DGA), Patrice Minotti (SilMach) et Alexandre Ganzin (CNIM), ont donc reçu leur prix des mains de l’ingénieur général hors classe de l’armement Vincent Imbert, directeur général adjoint de la DGA, le 18 juin.
