Le président Hollande a réuni un conseil restreint de défense pour évoquer la situation en Irak et en Syrie

Un jour après avoir reçu à l’Elysée le prince Mitaeb, le fils aîné du roi Abdallah d’Arabie Saoudite (au passage, ce pays est accusé par Bagdad de financer les éléments jihadistes, comme le Qatar), le président Hollande a réuni, ce 19 juin, un conseil restreint de défense afin d’évoquer la situation en Irak, où progressent les jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Ainsi, le communiqué publié à l’issue indique que la « France est très préocupée par ces circonstances graves » et qu’elle « condamne » l’offensive de l’EIIL qui « compromet l’unité de l’Irak et crée de nouvelles menaces pour la stabilité et la sécurité de toute la région ».

« Une réponse résolue des autorités irakiennes est urgente et nécessaire mais ne fournit qu’une partie de la solution », poursuit le communique, qui précise que « celle-ci doit être politique pour être durable et recevoir le soutien du Conseil de Sécurité des Nations Unies ».

Pour cela, l’Elysée estime nécessaire qu’un « dialogue soit engagé entre toutes les composantes de la société irakienne afin de mettre rapidement en place un gouvernement d’unité nationale ».

La Syrie a également été au menu de ce conseil restreint de défense. Et là, l’Elysée a haussé le ton à l’égard du président syrien, Bachar el-Assad, accusé d’entretenir  » de longue date des relations troubles avec les groupes terroristes, qu’il ne combat pas mais instrumentalise contre l’opposition syrienne » (et qu’il a soutenus lors de l’intervention américaine en Irak… faut-il le rappeler).

« La guerre qu’il (el-Assad) poursuit contre son propre peuple favorise la constitution d’une zone ouverte aux terroristes entre la Syrie et l’Irak. La France souhaite donc que les Amis du peuple syrien renforcent et coordonnent leur soutien aux forces de l’opposition qui combattent aujourd’hui les groupes jihadistes. Elle est prête à y contribuer », a ainsi fait savoir le président Hollande.

S’agissant des filières jihadistes, le communiqué souligne que le « plan de lutte du gouvernement (…) sera mis en oeuvre avec la plus grande fermeté » et précise que « de nouvelles mesures seront étudiées » pour contrer la propagande des imams radicaux, « dissuader ceux qui sont tentés de les rejoindre et sanctionner ceux qui l’ont fait ».

Enfin, la présidence a indiqué que la France « demande (…) que les sanctions des Nations unies contre le terrorisme soient appliquées aux individus et entités impliqués dans le soutien aux filières jihadistes, quelle que soit leur nationalité ».

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