MBDA planche sur l’avenir des systèmes de Commandement et de Contrôle

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C2, C3I, C4I, C4ISR… Pour le néophyte, les acronymes utilisés par les militaires et les industriels de l’armement sont incompréhensibles. Pour faire simple, C2 désigne un système de « Commandement » et de « Contrôle », qui garde la présence de l’homme « dans la boucle ».

En simplifiant, un système C2 est une suite de logiciels qui, à partir de règles de commandement prédéfinies, permet à différents capteurs de communiquer entre eux, afin de donner une image en temps réel de la situation et de proposer des solutions au centre de commandement. Et plus les informations sont nombreuses, plus la tâche de ce dernier devient compliquée.

D’où les travaux du missilier MBDA, qui a développé le démonstrateur MiC2, destiné à « alléger » la « charge de travail » des opérateurs « tout en leur permettant de se réapproprier les logiques d’emploi et d’engagement de chaque type de missile ».

À cette fin, l’industriel a utilisé les dernières avancées technologiques pour concevoir une interface homme-machine (IHM) plus intuitive, notamment en s’inspirant des tablettes numériques et des smartphones, et en y intégrant des systèmes de commandes vocales et en faisant appel à l’oculométrie (ensemble de techniques permettant d’enregistrer les mouvements oculaires).

« Dans les C2 que nous vendons aujourd’hui, on constate une tendance à l’accroissement du nombre des sources d’informations, tendance qui, selon toute vraisemblance, s’amplifiera dans le futur : des radars actifs mais aussi des radars passifs ou multistatiques, des capteurs vidéo ou des veilles panoramiques infrarouges, sans oublier les réseaux de données tactiques, tels que les liaisons 11 et 16 », explique François Moussez, conseiller militaire Air chez MBDA.

« Parallèlement, les clients demandent de plus en plus des C2 capables de commander plusieurs couches de défense antiaérienne. Et les règles d’engagement deviennent beaucoup plus strictes. En ayant à gérer des systèmes toujours plus complexes avec de très fortes contraintes d’identification sur les cibles à engager, les opérateurs  verront leur charge de travail augmenter », a-t-il ajouté.

Aussi, a encore plaidé M. Moussez, « c’est en pensant à demain que nous avons décidé de mener une réflexion sur l’ergonomie des C2, en gardant pour principe de placer l’opérateur au centre du jeu et de lui apporter les informations dont il a besoin avec un minimum d’actions de sa part et dans un minimum de temps ».

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