Le Pérou commande un satellite d’observation à Airbus Defense&Space

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Le Pérou a plusieurs défis sécuritaires à relever. Tout d’abord, il doit faire face à des problèmes de sécurité intérieure, causés par les orpailleurs illégaux et les narcotrafiquants, qui y ont établi des plantations de coca, au point de faire du pays le premier producteur mondial de cocaïne. A cela s’ajoute l’activité – certes en déclin – du Sentier Lumineux, une groupe classé comme terroriste et d’inspiration communiste.

En outre, le Pérou entretient des relations souvent difficiles avec ses voisins, avec lesquels il a été en guerre, du moins pour certains, pour des différends territoriaux. Cela été le cas avec le Chili (guerre du Salpêtre, en 1874), la Colombie (guerre du Trapèze de Léticia, en 1932) et, plus récemment, avec l’Equateur (guerre du Cenepa, en 1994). Les rapports sont également compliqués avec la Bolivie et le Venezuela, accusés d’ingérences dans les affaires internes péruviennes.

La plupart de ces pays ont l’intention de se doter de capacités d’observation spatiale, comme le Chili (programme SSOT), la Colombie ou encore la Bolivie. Aussi, le Pérou ne pouvait pas être en reste. D’où la raison pour laquelle Lima a choisi Aibus Defense & Space (ADS) pour lui fournir son première satellite optique. Un accord bilatéral a été conclu à cette fin avec la France le 24 avril.

« Cet accord porte sur la fourniture d’un satellite optique de haute résolution, d’un segment sol de contrôle, de réception et de traitement d’images, ainsi que sur un programme complet de formation. Le Pérou a choisi Airbus Defence and Space pour réaliser ce projet dont l’investissement s’élève à environ 150 millions d’euros et vise à la fourniture du satellite en 2016 », explique le ministère français de la Défense, dans un communiqué.

« Le projet permettra au Pérou de disposer d’un outil qui contribuera à accroître sa souveraineté et sa sécurité avec le soutien de la France, qui accompagnera la réalisation du programme conformément à l’accord.

La contrat « de gouvernement à gouvernement » portant sur la vente de ce système satellitaire, basé sur la plate-forme Astrobus 300, a été signé par le ministre péruvien de la Défense, Pedro Cateriano et l’ambassadeur de France à Lima, Jean-Jacques Beaussou.

« En attendant le lancement, prévu pour mai 2016, Paris fournira au Pérou des images prises par ses propres satellites », a précisé M. Cateriano.

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