« J’ai glissé chef! »… au Portugal
Dans la série « J’ai glissé chef! », qui rappelle « La 7e Compagnie » de Robert Lamoureux, on a déjà eu un pilote d’un Mirage 2000 brésilien qui, volant trop bas et trop vite, avait explosé les vitres des bâtiments de la présidence et de la Cour suprême, un opérateur de la Bundeswehr ayant démarré par mégarde un drone qui s’encastra ensuite dans un Transall C-160 immobilisé sur le tarmac de l’aéroport de Mazar-e-Sharif et, plus récemment, l’équipage de la frégate américaine USS Taylor, qui s’échoua on ne sait trop comment à l’entrée du port de Samsun, en Turquie. Sans oublier les mésaventures de la marine indienne.
Et il faudra ajouter à cette liste la marine portugaise, qui devait réaliser, en grande pompe, sur la base d’Alfeite, le premier lancement de son nouveau mini-drone de conception locale, en présence du ministre de la Défense, José Aguiar-Branco et du chef d’état-major des armées.
Peu avant cette cérémonie, le ministre portugais avait déclaré que ce drone, conçu par l’entreprise Tekever, allait être « hautement efficace dans les missions que la marine aura accomplir ». Comme quoi, il ne faut pas parler trop vite… Car l’engin en question, lancé par un marin encagoulé, n’a pas fait un mètre avant de tomber à l’eau… Devant les caméras des journalistes venus couvrir l’événement.
Le ministre portugais a commenté cet échec, selon le Diario de Noticias, en affirmant qu’il est « toujours nécessaire d’investir beaucoup dans l’entraînement pour qu’à l’heure dite les missions n’échouent pas »… Sauf que, pour cela, il faut des moyens. Et ceux des forces armées portugaises fondent presque comme neige au soleil avec les plans d’économies qui lui sont appliqués (et pas seulement à elles d’ailleurs) afin de remettre les finances publiques du pays en ordre. Ce qui donne lieu à des manifestations régulières de militaires lusitaniens.
« Il est nécessaire de moderniser l’entraînement les conditions d’entraînement et de simulation » de la marine a admis José Aguiar-Branco. Seulement, il a aussi affirmé que ces dernières « ne peuvent s’accomplir que si nous arrivons à équilibrer nos comptes publics […] Il est aussi nécessaire d’avoir de meilleures conditions financières ».
Bonus : Tant qu’à sourire (voire à rire de bon coeur), voici une autre vidéo de la série « J’ai glissé chef » :