Incident entre les forces internationales et des combattants de l’ex-Séléka dans l’est de la Centrafrique

Des soldats de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) et de l’opération française Sangaris ont été pris à partie, ce 11 avril, dans la région de Bria, à 400 km au nord-est de Bangui, par des combattants de l’ex-coalition rebelle de la Séléka., d’après des témoignages recueillis par l’AFP et la force Sangaris.

Selon un enseignant de cette localité, des jeunes « musulmans manipulés par la Séléka » auraient lancé des pierres sur les forces internationales. Mais là n’est pas l’incident le plus important.

En effet, les soldats de Sangaris et d’un contingent congolais de la MISCA sont tombés dans une embuscade tendues par des ex-Séléka aux abords de l’hôpital, situé en centre-ville, vers 19H00, la veille, alors qu’ils rejoignaient l’aéroport de Bria. Les échanges de tirs auraient duré pendant près de 30 minutes.

Selon des informations diffusées par RFI, un chauffeur de la Séléka y aurait laissé la vie et un jeune homme aurait été touché par une balle perdue. Deux soldats congolais ont été blessé.

« Nous avons bien été pris à partie par un groupe armé malveillant », a confirmé le capitaine Sébastien Isern, officier de communication de Sangaris à Bangui. « Nous n’avons pas essuyé de pertes, mais deux soldats de la MISCA ont été blessés », a-t-il ajouté, sans donner de précision sur leur état de santé ni sur d’éventuelles pertes parmi les assaillants.

La situation à Bria est tendue, d’après l’officier français, en raison du refus d’une minorité qui refuse d’appliquer les « mesures de confiance », c’est à dire de rendre les armes, tout en instrumentalisant les habitants.

Depuis le début du mois, la force Sangaris a entamé la phase 3 de sa mission, en se déployant progressivement dans l’est de la Centrafrique. Comme l’a indiqué la semaine dernière le général Soriano, l’objectif est de « de restaurer l’autorité de l’État et de faire accepter et appliquer les mesures de confiance ».

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