Plus de 1.000 soldats français souffrent de troubles de stress post-traumatique

ssa-20140404A la fin de l’année 2012, 550 militaires français étaient suivis par le Service de santé des armées (SSA) pour des troubles de stress post-traumatique (TSPT), causés par une tension nerveuse continue lors d’une mission sur un théâtre d’opération extérieur, la perte de camarades ou encore la vision de scènes insoutenables. Ces symptômes se traduisent par de l’irritabilité, des cauchemars réguliers ou encore par des comportements addictifs, voire suicidaires.

Avec l’intensité des combats en Afghanistan, le SSA s’attendait à une progression du nombre de soldats affectés par ces troubles. Et cela d’autant plus que, depuis, les forces françaises ayant pris part à l’opération Serval, au Mali, ont connu des engagements très durs.

En outre, des procédures visant à mieux identifier les cas possibles ont été mises en place, comme par exemple le numéro vert « Ecoute Défense », ouvert en janvier 2013, afin de laisser la possibilité de contacter anonymement un psychologue à n’importe quel moment. En un an, 330 appels ont été reçus, dont 54% concernaient effectivement un état de stress post-traumatique (soit 178 cas).

En 2013, le nombre de militaires suivis pour ces troubles était passé de 550 à 750. Et, selon Europe1, qui cite une estimation du SSA, le seuil des 1.000 patients vient d’être franchi.

Quant aux soldats ayant été envoyés au Mali, le professeur Patrick Clervoy, psychiatre à l’hôpital militaire Saint-Anne de Toulon, a indiqué qu’un « sas de décompression » a été « improvisé » à une trentaine de kilomètres de Bamako (ceux qui revenaient d’Afghanistan passaient par Chypre). « Ça ne dure qu’une journée, c’est dans une atmosphère de détente. Les gens ne sont plus en casque, gilet pare-balle. Il y a beaucoup d’activités sportives et de détente », a-t-il expliqué.

Il y a fort à parier, hélas, que le nombre de patients suivis par le SSA pour ces troubles augmente encore dans les mois qui viennent, notamment à cause des opérations en Centrafrique.

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