Un pétrolier attaqué dans le détroit d’Ormuz
Il est rare de voir un navire se faire attaquer dans le très stratégique détroit d’Ormuz, lequel voit passer près de 30% du pétrole mondial. Et pour cause : la zone est quadrillée notamment par les bâtiments de la 5e flotte de l’US Navy et ceux de la marine iranienne. Pourtant, c’est ce qu’il s’est passé le 30 mars, selon l’International Maritime Bureau (IMB) et le « Shipping Centre » de l’Otan.
Ainsi, un « skiff », armé de mitrailleuses et avec 6 hommes à bord, a attaqué un pétrolier, dont le pont et les quartiers d’habitation ont été pris pour cible. Le capitaine du navire a rassemblé son équipage avant d' »activer l’alarme et de changer de cap ». Ces mesures ont été suffisantes, semble-t-il, pour dissuader les assaillants – dont on ignore l’identité – de poursuivre leur action.
Mais le Shipping Centre de l’Otan fait état d’un autre incident qui, ayant eu lieu quelques minutes plus tôt dans le même secteur, a été classé dans les « activités suspectes ».
Sans préciser s’il s’agit du même bâtiment, le rapport succinct indique que deux embarcations de couleur verte, avec 3-4 personnes à bord portant des vêtements militaires et dotées d’armes à feu, se sont approchées à 150 mètres d’un « navire marchand », avant de repartir en direction des côtes iraniennes.
Le dernier incident sérieux en date avec celui rapporté par l’Otan et l’IMB remonte à juillet 2010, avec l’attaque-suicide d’un pétrolier japonais revendiquée par les Brigades de Abdullah Azzam, liées à al-Qaïda et actuellement très actives au Liban.