La Corée du Nord a lancé deux missiles Rodong à l’occasion d’un sommet réunissant Séoul et Tokyo

« Quand lama fâché, lui toujours faire ainsi », se fait entendre dire le capitaine Haddock après s’être fait « arroser » par un camélidé d’Amérique du Sud (voir le Temple du Soleil)… Eh bien, l’on pourrait adapter cette phrase au chef du régime nord-coréen. Sauf que quand Kim Jong-un est contrarié, il fait toujours lancer des missiles.

Ainsi, au cours de ces dernières semaines, la Corée du Nord a procédé au tir de plusieurs salves de missiles Scud à courte portée en signe de protestation face aux exercices militaires annuels organisés par son voisin du Sud et les Etats-Unis.

Si Séoul a estimé qu’il s’agissait d’une « dangereuse provocation », l’habitude mais aussi et surtout la faible portée de ces missiles qui sont allés se perdre en mer, n’ont pas prêté à conséquence. Les autorités sud-coréennes et américaines en ont même renoncé à demander des sanctions supplémentaires à l’égard de Pyongyang auprès des Nations unies.

Mais, visiblement, le peu de cas qui a été fait de ces tirs de missiles Scud a sans doute irrité Kim Jong-un. Car la Corée du Nord est monté en gamme ce 26 mars en tirant deux missiles de moyenne portée (1.000 à 1.500 km) dérivés du modèles Rodong. La raison? Une sommet tripartite organisé à La Haye entre les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon, ces deux derniers pays étant en froid à cause, entre autres, d’un différend territorial.

Les deux missiles ont, selon le ministère sud-coréen de laDéfense, suivi une « trajectoire de 650 kilomètres avant de tomber dans la mer du Japon ». Et de préciser : ils « peuvent atteindre la plupart du territoire japonais mais aussi russe et chinois ».

Cette fois, la diplomatie américaine a réagi en affirmant être en « étroite relation avec (ses) alliés et partenaires, notamment au conseil de sécurité des Nations unies, pour prendre des mesures appropriées. » La porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, a déclaré que les Etats-Unis « exhortent la Corée du Nord à se maîtriser et à s’abstenir de commettre d’actions menaçantes. »

« Au cours de ces trois dernières années, la proche collaboration de nos trois pays (ndlr, Japon, Corée du Sud et Etats-Unis) a permis de changer la donne avec la Corée du Nord », a, quant à lui, fait valoir le président américain, Barack Obama. « Notre coopération trilatérale a envoyé un message fort à Pyongyang : la réponse à ses provocations et menaces se fera d’une voix », a-t-il ajouté, en rappelant que « l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité du Japon et de la République de Corée est inconditionnel » et qu’une « Corée du Nord nucléaire est inacceptable ».

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