Mort de l’ennemi numéro un du Kremlin

Chef de la rébellion islamiste du Caucase, Dokou Oumarov avait appelé, en juillet dernier, ses troupes à mener des attaques terroristes contre les Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi… Ces derniers ont bel et bien eu lieu, heureusement sans aucun attentat. Mais, a priori, il ne peut pas le savoir.

En effet, le sité Internet kavkazcenter.com, utilisé par la mouvance islamiste, a annoncé officiellement la mort de Dokou Oumarov, sans aucune autre précision. Son successeur à la tête de l’Emirat du Caucase, cheikh Ali Abou Moukhamad, a laissé entendre que le décès du chef rebelle aurait eu lieu il y a quelques mois.

En janvier, le président tchétchène, Ramzan Kadirov, s’était dit persuadé à « 99% » qu’Oumarov était mort. « Nous n’avons pas encore trouvé son corps. Mais nous le cherchons », avait-il précisé.

D’origine tchétchène, Oumarov a d’abord combattu l’armée russe dans les rangs des indépendantistes avant d’embrasser la cause islamiste et de s’autoproclamer à la tête d’un « Emirat du Caucase », avec pour ojectif d’instaurer un Etat régi par la charia dans cette région russe où la population est majoritairement musulmane.

Depuis, cette rébellion islamiste a été très active, sans pour autant faire la une des journaux. Presque quotidiennement, des policiers et des militaires sont tués, notamment au Daguestion, république caucasienne voisine de la Tchétchénie.

Aussi, Oumarov avait le statut d’ennemi numéro un du Kremlin. Car outre les attaques régulières lancées dans le Caucase, le chef islamiste avait revandiqué plusieurs attentats suicide meurtrier perpétrés dans d’autres parties de la Russie, dont ceux commis en 2010 à l’aéroport de Moscou-Domodedovo (37 morts) et dans le métro de la capitale russe (40 tués).

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]