L’exercice Cold Response 2014 entre dans le vif du sujet

En cette période où l’on nous parle de relents de guerre froide à propos des évènements en Ukraine, l’exercice Cold Response, organisé tous les deux ans depuis 2006 en Norvège et qui vient d’entrer dans le vif du sujet, ce 10 mars, prend, cette année, un relief particulier. En effet, comme il se déroule à 400 km au Nord du cercle polaire arctique, les adversaires potentiels contre qui il faudrait se préparer ne sont pas nombreux sous ces latitudes…

Cela étant, l’objectif de Cold Reponse est d’entraîner les unités engagées à la conduite d’opérations de haute intensité dans des conditions climatiques extrêmes. Et (inutile de faire un dessin). Au total, 16 nations, dont la France, participent à ces manoeuvres interarmées. Toutes ne sont pas membres de l’Otan, comme la Suède, qui a envoyé un détachement significatif, ou encore la Suisse.

Côté français, 400 militaires dotés du système FELIN et appartenant à la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne (BIM), commandés par le colonel Sanzey, du 27e BCA, ont été envoyés près de Skjold, où, pendant une semaine, ils se sont familiarisés avec le matériel norvégien et ont suivi plusieurs modules d’instruction (transmission, survie grand froid, pilotage de moto-neige, etc…). Des moyens de la Marine nationale et de l’armée de l’Air ont également été déployés.

Pour les légionnaires de la section équipement montagne (SEM) de la compagnie d’appui (CA) du 2e Régiment Etranger du Génie (REG), cet exercice a été l’occasion de commémorer, le 8 mars, la bataille de Narvik, où la 13e Demi Brigade de la Légion Etrangère remporta, aux côtés des Britanniques, une victoire contre les forces allemandes…

Lors de ces manoeuvres, le militaires français et norvégiens affronteront une coalition formée par les autres nations engagées. Le colonel Sanzey a expliqué, lors d’un entretien accordé récemment à France Bleu, que cette manoeuvre en « zone arctique enneigée » est intéressante dans la mesure où elle permet de valider les capacités que les chasseurs alpins entretiennent toute l’année.

« L’année, en tout cas, pour 27e BCA, est très africaine puisque nous étions en Centrafrique jusqu’au mois de novembre, nous avons actuellement des éléments au Mali avec la brigade de montagne et nous repartons en juin en Côte d’Ivoire », a-t-il dit. « Qui peut le plus peut le moins et qui peut s’entraîner et manoeuvrer dans le grand nord (…) peut également s’entraîner dans les sables sahéliens ou dans les zones africaines par des temps très chauds ou très humides », a fait valoir le colonel Sanzey.

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