L’Equipe de France militaire de parachutisme restera à Gap-Tallard

Créé en août 2008 sous l’impulsion du lieutenant-colonel Serge Redon et avec pour ossature l’Equipe de France militaire de parachutisme (EFMP), ce qui a conduit à créer 2 postes supplémentaires, le Centre militaire de formation de parachutisme de haut niveau (CMFPHN 71.566), qui, bien qu’à vocation interarmées, dépend de l’armée de l’Air, aurait dû être dissous le 1er octobre prochain, « en application d’une décision prise dans le cadre de la RGPP (ndlr, Révision générale des politiques publiques) ».

C’est, du moins, ce qu’avait annoncé le chef d’état-major de l’armée de l’Air, le général Denis Mercier, dans un courrier daté du 4 février dernier et rendu public par Mme le député (PS) Karine Berger, élue de la circonscription où est implanté le CMFPHN, c’est à dire à Gap-Tallard.

Cette unité, qui compte 16 personnels, a pour mission de maintenir « les compétences des Parachutistes Spécialisés de la Brigade Aérienne des Forces de Sécurité et d’Intervention (BAFSI) et de contribuer au rayonnement de la Défense en Général, de l’Armée de l’Air en particulier », comme le souligne le site « Les fusiliers commandos de l’Air« .

Pour autant, l’éventualité de cette dissolution a fait monter les élus au créneau, qu’ils soient de gauche, comme Karine Berger, ou de droite, comme Jean-Michel Arnaud, maire de Tallard et 1er vice-président du Conseil général des Hautes-Alpes.

Le président de ce dernier, Jean-Yves Dusserre, a fait voter une motion dans laquelle il est demandé « au président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Défense, de revenir sur cette décision et de confirmer le maintien du CFEPHN dans les Hautes-Alpes sur le site de l’aérodrome de Gap-Tallard », après avoir rappelé que le la ville avait « déjà largement contribué à la restructuration du ministère de la Défense avec la dissolution de l’ALAT sur son site et la perte de 49 personnels militaires ».

Visiblement, les élus ont eu raison de se mobiliser car dans un courrier daté du 17 février et adressé aux députés Karine Berger (PS) et Joël Giraud (PRG), le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a promis le maintien de l’Equipe de France militaire de parachutisme.

« Les parachutistes de haut niveau de l’armée de l’Air continueront de s’entrainer sur le site de Gap-Tallard et seront rejoints par des parachutistes de haut niveau de l’armée de Terre », a écrit le ministre.

Cela étant, il y aura bel et bien du changement étant donné que la gestion admninistrative du CFEPHN sera assurée, à compter du 1er octobre, par le Centre national des sports de la défense, implanté à Fontainebleau. Ce qui se traduira par la suppression des 4 postes d’encadrement et le « reclassement du personnel concerné ».

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