BAE Systems diffuse enfin les images du premier vol du Taranis, un démonstrateur de drone de combat

Mieux vaut tard que jamais. Alors que Dassault Aviation avait communiqué immédiatement après le premier vol du démonstrateur de drone de combat nEUROn, le 1er décembre 2012, BAE Systems a procédé différemment avec le Taranis, un appareil du même type.

Pourtant, le 25 octobre dernier, l’on avait appris, grâce à la publication d’une déclaration écrite du ministère britannique de la Défense (MoD) par le comité de la Défense du Parlement, que le Taranis avait effectué son vol inaugural un peu plus tôt dans l’année, sans aucune précision supplémentaire. Pour avoir, il fallait attendre la fin des essais en cours, a priori réalisés au Woomera Testing Range, en Australie.

Visiblement, cette campagne de tests est terminée puisque BAE Systems a diffusé, le 5 février, les premières images du premier vol effectué par le Taranis. Ce dernier, qui a eu lieu le 10 août, a duré environ 15 minutes et « dépassé toutes les attentes ».

L’industriel britannique précise en outre qu’un « certain nombre de vols ont eu lieu l’année dernière, jusqu’à une heure dans la durée et à différentes altitutes et vitesses ». La mise au point de l’appareil a demandé 1,5 million d’heures de travail et un financement de 185 millions de livres, indique encore BAE Systems.

« Les résultats des essais montrent que le Royaume-Uni a développé une avance significative dans la compréhension d’avions pilotés à distance capables de frapper avec précision sur une longue distance tout en restant inaperçus », fait valoir le groupe d’amement. « Les progrès technologiques réalisés aideront également le MoD et la Royal Air Force à prendre des décisions sur l’amalgame futur entre avions pilotés et les drones et à voir comment ils peuvent évoluer ensemble de manière sûre et efficace », a-t-il ajouté.

La diffusion de ces images du Taranis en vol viennent quelques jours après la décision de lancer une étude de faisabilité franco-britannique en matière de drones de combat, dans le cadre du programme SCAF (Système de combat aérien futur). Ce partenariat impliquera BAE Systems et Dassault Aviation, ainsi que quelques sous-traitants (Rolls Royce, Thales, Safran, Selex). Via Twitter, le constructeur français a d’ailleurs félicité son « futur partenaire » pour le premier vol du Taranis.

Selon la déclaration concernant le sommet franco-britannique sur la Défense du 31 janvier dernier de Brize Norton publiée par Londres, cette étude prendra deux ans et sera financée à hauteur de 145 millions d’euros (montant auquel il faut ajouter 48 millions que les parties dépenseront pour couvrir les travaux « nationaux »). Un « Memorandum of Understanding » devrait être signé à l’occasion du salon aéronautique de Farnborough, l’été prochain.

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