Le général Pierre de Villiers sera le prochain chef d’état-major des armées

Le 15 février prochain, l’actuel chef d’Etat-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, atteint par la limite d’âge, passera la main à son numéro 2, à savoir le général Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon. Cette décision a été confirmée lors du Conseil des ministres de ce jour.

Né en 1956 en Vendée, le général Pierre de Villiers, frère de Philippe, l’ancien élu souverainiste vendéen ayant désormais entamé une carrière d’auteur à succès, est un ancien élève de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (admis en 1975). A l’issue de sa scolarité, il choisit de servir dans l’arme blindée cavalerie.

Au cours de sa carrière, le général de Villiers a notamment commandé le 501e/503e régiment de chars de combat de Mourmelon, le bataillon d’infanterie mécanisée français engagé dans le cadre de la KFOR à l’issue de l’intervention de l’Otan au Kosovo, en 1999, ainsi que la 2e Brigade Blindée. De 2006 à 2007, il a été à la tête du Regional Command Capital (RC-C).

Elève de la 103e promotion de l’Ecole supérieure de guerre en 1989, puis auditeur de la 53e session du Centre des hautes études militaires (CHEM) et de la 56e session de l’Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN), le général de Villiers a occupé plusieurs postes en état-major. En septembre 2008, il devient le chef du cabinet militaire de François Fillon, alors Premier ministre.

En 2010, son nom était fortement pressenti pour succéder à l’amiral Guillaud, qui, étant nommé CEMA, était alors chef de l’état-major particulier du président de la République. Les jeux semblaient faits sauf qu’au dernier moment, le président Sarkozy décida de confier ce poste au général Benoît Puga, passé par le 2e Régiment Etranger de Parachutistes, le Commandement des opération spéciales (COS) et la Direction du renseignement militaire (DRM).

Finalement, le général de Villiers fut nommé major-général des armées, ce qui le plaçait en bonne place pour devenir le prochain CEMA. Une intuition qui a donc été confirmée ce 15 janvier.

Le choix du général Pierre de Villiers s’inscrit dans la continuité. En tant que major-général (poste où il sera remplacé par un aviateur, le général Gratien Maire), il a participé aux travaux préparatoires à la Loi de programmation militaire 2014-2019 ainsi qu’aux réformes lourdes qui rythment la vie des forces armées depuis 2008 (Et ce n’est pas fini…) Enfin, il a bien évidemment suivi de près les opérations récentes dans lesquelles la France est engagée militairement. Selon le Conseil des ministres, il restera CEMA jusqu’au 31 juillet 2017.

Le prochain CEMA entrera en fonction alors que ces prérogatives viennent d’être rognées au profit du secrétaire général pour l’administration, du délégué général pour l’armement et du directeur aux affaires stratégiques, cela, au nom d’une meilleure « gouvernance du ministère ».

Quant à l’amiral Guillaud, qui a été à la manoeuvre lors des opérations françaises – toutes réussies – en Libye, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan et au Mali, il devrait rejoindre l’ODAS, une société d’Etat chargée de négocier des contrats de gouvernement à gouvernement pour la livraison  d’équipements et de prestations associées dans le domaine de la défense.

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