La force Sangaris a mis en place un « quartier pilote » à Bangui pour réconcilier les communautés

« La situation s’améliore, lentement, mais elle s’améliore », a estimé, ce 9 janvier, le général Francisco Soriano, le chef de l’opération Sangaris, lancée en Centrafrique il y a un peu plus d’un mois. Le souci est que l’on ne peut être sûr de rien à Bangui. Avant les fêtes de Noël, une certaine accalmie avaient pu être observée… Avant une nouvelle flambée de violence entre les différentes factions en précence…

« On sait qu’il y a encore beaucoup d’armes qui circulent, et que la situation reste très volatile, mais le retour au calme est possible. C’est comme une mayonnaise: il faut que ça prenne », a expliqué un officier français dont les propos ont été rapportés par l’AFP.

Mais pour que cette mayonnaise prenne, la force Sangaris, en coordination avec la Mission internationale de soutien en Afrique (MISCA) et les différentes ONG actives en Centrafrique, a lancé une opération de communication afin de tenter de rassurer les habitants de Bangui et d’inciter les réfugiés à rentrer chez eux. En clair, ce n’est pas une mince affaire.

Pour cela, un « quartier pilote » a été instauré dans le 5e arrondissement de Bangui, le plus important de la ville, afin de, l’a précisé France Inter, permettre aux chrétiens et aux musulmans de travailler ensemble et d’organiser en commun la vie des deux communautés. Une cérémonie de réconciliation a eu lieu la veille, en présence de représentants de la force Sangaris et de la Misca, ainsi que de celle de responsables politique et religieux.

« Nous produisons notre effort sécuritaire, mais nous avons décidé de mettre au point des actions dans un quartier pilote pour redonner envie aux gens de revenir vivre dans leur quartier. La sécurité, c’est bien sûr le désarmement mais c’est aussi la liberté de circulation, de déplacement. Il faut désarmer les mains, mais aussi désarmer les esprits », a fait valoir le général Soriano, lors d’une visite à Simon Ganakamba, le maire de ce 5e arrondissement.

Quartier mixte comptant en temps normal 190.000 habitants, le 5e arrondissement est situé près de l’aéroport M’Poko de Bangui, où ont trouvé refuge de nombreux chrétiens lors des combats ayant opposé les combattants de l’ex-Séléka aux miliciens anti-balaka ainsi qu’aux partisans du président déchu François Bozizé.

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