Le Pentagone va distribuer moins de primes de risque

Quand un militaire américain est affecté dans une zone dite à risques, il perçoit une prime spéciale, fixée à 7,50 dollars par jour et plafonnée à 225 dollars par mois. Et comme il n’y a pas de petites économies, surtout en ces temps d’austérité budgétaire, le Pentagone a décidé de restreindre, au 1er juin prochain, la liste des pays ouvrant droit au versement de ce complément de solde, avec l’objectif d’économiser annuellement 100 millions de dollars.

Estimant qu’il y a une « réduction significative des menaces immédiaes pesant sur les forces américaines « fait d’insurrection civile, de guerre civile, de terrorisme ou d’état de guerre », le Timor-Oriental, Haïti, le Rwanda, le Tadjikistan, le Kirghizstan, l’Ouzbekistan, le sultanat d’Oman, la Serbie, le Monténégro et le Liberia ont été retirés de la liste.

De même que plusieurs Etats du golfe arabo-persique, comme Bahreïn (siège de la Ve Flotte de l’US Navy), le Koweït, le Qatar et l’Arabie saoudite. Les eaux de la mer d’Oman, de la mer Rouge et des golfes Persique et d’Aden sont également concernés. Cela peut paraître étonnant pour certaines zones dans la mesure où il n’y a pas encore si longtemps, l’on craignait un blocus du détroit d’Ormuz et des incidents avec la marine iranienne…

En revanche, l’Afghanistan, l’Irak, la Jordanie ainsi que les approches maritimes de la Somalie restent des destinations considérées comme étant risquées. Tout comme la Turquie, pourtant membre de l’Otan mais frontalière avec la Syrie et… Athènes, où l’on semble craindre, à Washington, l’activisme de terroristes d’extrême gauche. Enfin, un déploiement en Israël, en Azerbaïdjan et sur la base de Guantanamo (américaine!) donnera lieu au versement d’une prime de risque.

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