Décès de William Overstreet Jr, pilote américain passé sous la Tour Eiffel en poursuivant un avion ennemi en 1944

Il est dommage que le site Internet officiel de la Tour Eiffel ne mentionne pas ce fait d’arme accompli par William Overstreet Jr, en 1944, au-dessus de la ville de Paris, alors occupée par l’armée allemande…

Peu avant le Débarquement en Normandie, ce pilote américain du 357th Fighter Group  avait été envoyé en mission d’escorte de bombardiers au-dessus de la France aux commandes de son P-51 Mustang.

Attaquée par la chasse allemande, la formation fut disloquée. Et c’est ainsi que William Overstreet Jr, se retrouva à poursuivre un Messerschmitt Bf 109. Pour échapper à l’Américain et son appareil ayant déjà été touché à plusieurs reprises, le pilote de ce dernier survola Paris, comptant sur la flak (DCA) pour lui régler son compte.

Sauf que les choses ne se passèrent pas comme l’avait imaginé le pilote allemand… Mais, impertubable, William Ovestreet Jr, n’entendait pas laisser échapper sa proie, au point de passer sous les arches de la Tour Eiffel pour l’abattre. Ce qu’il finit par faire!

La presse américaine et britannique est largement revenue sur cet épisode ces derniers jours étant donné que William Overstreet Jr vient de s’éteindre à l’âge de 92 ans, dans un hôpital de Roanoke, en Virginie. En 2009, il avait été fait chevalier de la Légion d’Honneur.

Né en 1921 à Clifton Forge, il s’était engagé dans l’aviation américaine en qualité de pilote de chasse après l’attaque de Pearl Harbor. Au cours de sa jeune carrière, il échappa par deux fois à de graves incidents, le premier s’étant soldé par la chute de son appareil, un Bell P-39 Airacobra, en 1943, le second ayant eu pour origine une panne de l’alimentation en oxygène de son appareil alors qu’il survolait la France à haute altitude.

Rendu à la vie civile après la guerre, William Overstreet Jr a continué à travailler dans le secteur de l’aviation avant d’entamer une carrière de comptable, jusqu’à sa retraite. « Il était un combattant, il a toujours été un parfait gentleman. Il était concis, concentré avec un délicieux sens de l’humour et une étincelle dans ses yeux », a dit de lui sa nièce, dans les colonnes du Daily Mail. « Il était toujours humble. Chaque fois que la presse l’a interrogé, il disait : ‘Je n’ai rien fait, nous étions une équipe' », a-t-elle ajouté.

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