L’Inde a annulé l’achat de 12 hélicoptères AW-101 d’Agusta-Westland

Par le passé, le ministère indien de la Défense a été éclaboussé par de retentissants scandales de corruption au point que New Delhi a fini par adopter des mesures drastiques afin de dissuader les entreprises qui seraient tentées d’obtenir un marché en ayant recours aux pots-de-vins.

Ainsi, en 2012, suite au scandale ayant impliqué Sudipo Ghosh, un ancien directeur de l’Ordnance Factory Board, 6 groupes (Singapore Technologies Kinetics, Israel Military Industries, Rheinmetall Air Defense, Corporation Defense Russia, TS Kisan and Co Pvt Ltd, et R K Machine Tools Ltd) avaient perdu les contrats qu’ils avaient obtenus tout en étant exclu  du marché indien de l’armement pour une durée de 10 ans.

Pour AgustaWestland, aucune exclusion n’a encore été prononcée – et elle ne devrait très vraisemblablement pas l’être – mais cette filiale du groupe italien Finmeccanica a vu l’annulation du contrat portant sur la livraison de 12 hélicoptères de type AW101 destinés au transport de hautes personnalités qu’elle avait décroché en 2010 pour un montant de 556 millions d’euros. Cette décision a été prise le 1er janvier par le ministre indien de la Défense, A. K. Antony, et le Premier ministre, Manmohan Singh.

Cette issue n’est pas véritablement une surprise, étant donné que ce contrat avait été suspendu par les autorités indiennes l’an passé, alors que 3 appareils avaient déjà été livrés. Cette affaire de corruption entourant la vente de ces 12 hélicoptères fait également l’objet d’une enquête en Italie. Et dans le cadre de cette dernière, le patron de Finmeccanica, Giuseppe Orsi, a été arrêté en février dernier. Il est question d’un versement de 51 millions de pots-de-vins pour tenter de ravir le marché à l’américain Sikorsky.

Actuellement, AgustaWestland est en compétition pour deux autres contrats en Inde. Le premier vise à équiper la marine indienne 56 hélicoptères, afin de remplacer les appareils de type Cheetah (Alouette II) et Chetak (dérivé de l’Alouette III) encore en service. Pour ce marché, le constructeur est en concurrence avec Eurocopter, comme il l’est également avec celui visant à livrer 14 voilures tournantes aux garde-côtes indiens. Pour ce dernier, Sikorsky est également sur coup.

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