En 2014, les forces françaises compteront 5 officiers généraux en moins

Afin de réduire sa masse salariale, le ministère de la Défense a lancé une politique de « dépyramidage » avec l’objectif de ramener le taux d’encadrement à 16%. En clair, il s’agit de diminuer le nombre d’officiers et de personnels civils de catégorie A dans un contexte marqué par une nouvelle déflation des effectifs, prévue par la dernière Loi de programmation militaire (LPM) adoptée en décembre par le Parlement. Autant dire que la manoeuvre s’avère délicate…

Ainsi, lors d’une audition devant la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, le chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), le général Ract-Madoux, avait fait valoir que le taux d’encadrement dans les forces terrestres était déjà à 8%. « On nous a accusés de fabriquer une armée mexicaine. Mais les chiffres ont vite montré que la déflation du nombre d’officiers, dont celle des officiers généraux est une réalité », avait-il fait valoir.

Quoi qu’il en soit, les arrêtés  fixant pour l’année 2014 les plafonds des effectifs militaires du ministère de la Défense ont été publiés au Journal Officiel du 31 décembre 2013. Ainsi,  globalement, tous les corps d’officiers sont concernés par des déflations de postes exprimés en équivalent temps plein annuel travaillé, à l’exception de celui des « ingénieurs militaires de l’infrastructure de la défense et des ingénieurs des études et techniques de travaux maritimes », lequel gagne 50 personnels, dont 1 ingénieur général.

L’an passé, ce corps avait déjà bénéficié une hausse conséquente du plafond de ses effectifs (+155).

Les forces armées (Terre, Air, Marine) vont perdre 5 officiers généraux en 2014, contre 20 l’an passé. Au total, elles compteront 152 généraux de division (ce chiffre ne bouge pas) et 207 généraux de brigade. Tous les autres grades sont en déflation, sauf celui de capitaine (+87).

Ainsi, l’on comptera 10.480 capitaines en 2014, ce qui fait le grade d’officier le mieux pourvu en effectifs. Cela s’explique en partie par les déflations constatées pour les grades supérieurs, puisqu’il y aura, dans le même temps, 68 commandants en moins (4.315), de même que 143 lieutenants-colonels (5.343) et 67 colonels (1.857)

La plus forte baisse (en proportion et en nombre) concerne, comme la dernière fois, les lieutenants (-329, soit une chute de 7% environ). Au total, ce sont 562 postes d’officiers qui passeront à la trappe cette année, contre 580 en 2013.

Pour les sous-officiers, ce sont les adjudants-chefs qui seront les plus touchés par les réductions d’effectifs : en 2014, il y en aura 650 de moins que par rapport à l’année précédente. Dans une moindre mesure (en proportion), les adjudants « échelle 4 » et les sergents « échelle 3 » rendront respectivement 497 et 632 postes.

Enfin, s’agissant des militaires du rang, ils seront moins nombreux (-2.497), avec cependant une hausse de 692 postes pour ceux à l’échelle 4 et une baisse de 2.897 et 292 pour les autres catégories (échelles n°3 et n°2).

Au total, les forces françaises compteront 202.244 personnels, dont 27.951 officiers, 92.211 sous-officiers (-2.184) et 82.082 militaires du rang.

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