Selon la MISCA, 5 soldats tchadiens ont été tués à Bangui

Le jour de Noël aura été tendue à Bangui. Après une nuit ponctuée de tirs sporadiques d’origine indéterminée, des accrochages, souvent brefs, ont eu lieu dans la matinée dans plusieurs quartiers situés au nord de la capitale centrafricaine et se son prolongés tout au long de la journée, obligeant les militaires français de l’opération Sangaris à déployer des véhicules blindés près de l’aéroport MPoko afin d’établir un périmètre de sécurité. Dans le même temps, des centaines d’habitants ont afflué vers le centre-ville pour fuir les combats.

Là encore, il est difficile de savoir avec certitude quels étaient les belligérants impliqués dans ces affrontements, qui ont finalement cessé à la tombée de la nuit et dont on ignore le bilan humain.

Mais selon un porte-parole de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), le contingent tchadien aurait visiblement été pris à partie. « J’ai appris que cinq soldats tchadiens ont été tués. Hier (25/12), la ville était dans la confusion totale, et cette confusion a duré jusqu’à la fin de soirée, nous essayons aujourd’hui de comprendre ce qui s’est passé », a ainsi affirmé Eloi Yao, dont les propos ont été rapportés par l’AFP.

D’après des témoignages recueillis par cette dernière, mais qui n’ont pas pu être encore confirmés, les soldats tchadiens auraient été attaqués par des combattants des milices d’auto-défense chrétienne « anti-balaka » dans le quartier de Gobongo, près de l’aéroport.

Le contingent tchadien (850 hommes) de la MISCA, déjà impliqué dans plusieurs incidents et accusé d’être favorable aux combattants musulmans de l’ex-rébellion de la Séléka, doit prochainement quitter Bangui pour être redéployés dans le nord du pays.

Ce 26 décembre, les militaires français se sont quant eux déployés sur les artères menant vers l’aéroport de la ville et ont entamé des opérations de fouille dans les quartiers proches.

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