Paris presse Kaboul de ratifier l’accord de sécurité avec les Etats-Unis

Bien qu’il a été approuvé par l’assemblée traditionnelle afghane (Loya Jirga), l’accord bilatéral de sécurité (BSA) devant permettre aux Etats-Unis de maintenir un contingent en Afghanistan et de continuer ainsi à soutenir les forces de sécurité locales après la fin de mission de l’Otan dans le pays, prévue en décembre 2014, n’a toujours pas été ratifié par le président Hamid Karzaï.

Ce dernier a expliqué qu’il refusera de signer ce BSA tant que deux conditions ne seront pas réunies : la fin des opérations des forces spéciales américaines contre les « maisons afghanes » et un rôle positif de Washington dans le processus de paix avec l’insurrection.

De son côté, l’Otan négocie actuellement avec un Kaboul un Status of Forces Agreement (SOFA), c’est à dire les modalités de sa présence en Afghanistan pour l’après-2014, afin de pouvoir lancer la mission Resolute Support qui prendra le relai de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF).

Or, ce SOFA ne pourra être « approuvé avant la signature de l’accord de sécurité bilatéral entre le gouvernement afghan et les États-Unis », a récemment expliqué Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l’Otan.

Même si la France a mis un terme aux opérations de combat de ses forces armées dans le pays, ces tractations la concernent également. Ce qui a été souligné lors du déplacement de Kader Arif, le ministre délégué aux Anciens combattants, à Kaboul, où il a passé la fête de Noël avec les 433 militaires français encore présents.

Au cours de sa visite en Afghanistan, M. Arif a rencontré le ministre afghan de la Défense, auquel il a réaffirmé « la poursuite de l’engagement de la France aux côtés des Afghans après 2014 dans le cadre du Traité d’amitié entre les deux pays signé le 27 janvier 2012 ».

Selon le communiqué diffusé par la Dicod, Kader Arif a également « souligné l’importance que revêt aux yeux de la France la signature la plus rapide possible tu traité américano-afghan sur la sécurité ainsi que la bonne tenue des prochaines élections d’avril 2014 ».

Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, M. Arif a expliqué qu’il « s’agit simplement d’examiner à quel niveau nous resterons après 2014 ». « En  même temps, nous devons voir ce qu’il adviendra des opérations dans le cadre de l’Otan. Aujourd’hui, la priorité est de faire que le traité bilatéral de sécurité entre l’Afghanistan et les Etats-Unis (sur la présence américaine après 2014) soit signé au plus vite », a-t-il ajouté.

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