Au moins une dizaine de civils tués à Bangui depuis Noël

L’origine des échanges de tirs qui ont agité plusieurs quartiers de Bangui le jour de Noël est encore inexpliquée. Pour le moment, la force française Sangaris n’a donné aucune explication sur ces incidents.

En revanche, l’on commence à avoir une idée du bilan humain de ces affrontements. Outre les 5 soldats tchadiens tués d’après la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA), déployée dans le pays sous l’égide de l’Union africaine, l’hôpital communautaire de Bangui, le principal de la ville, a reçu une dizaine de corps sans vie de civils et d’au moins 46 blessés par balle ou par arme blanche.

« Les gens ont peur. On ne peut pas savoir combien de victimes ont fait les événements d’hier (25/12). Les gens n’osent pas ramener les morts », a expliqué Marie-Elisabeth Ingres, une responsable de Médecins sans frontières en Centrafrique.

De son côté, la force Sangaris a mené une opération ponctuelle de dissuasion contre les groupes armées dans les quartiers de Gobongo, proche de l’aéroport, et de Pabongo, situé au sud de la capitale centrafricaine.?

« Ce déploiement appuyé » est une opération « ponctuelle » qui mobilise environ 600 hommes, a-t-il précisé, avec une « concentration des efforts sur les quartiers qui ont subi le plus de violences ces derniers jours », a expliqué le lieutenant-colonel Sébastien P..

Les forces françaises comptent actuellement 1.600 hommes en Centrafrique, dont 300 spécialistes « projetés » à Bangui fin novembre. En outre, un détachement a été déployé à Bossangoa (une centaine de militaires).

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