Des sympathisants de l’ex-rébellion Séléka manifestent contre les militaires français à Bangui

Des manifestants proche de la rébellion de l’ex-rébellion Séléka, à dominante musulmane, ont manifesté contre l’opération militaire française Sangaris, à Bangui, ce 22 décembre. Le rassemblement, de plusieurs milliers de personnes selon l’AFP, est parti du centre-ville vers le quartier musulman PK5.

D’après les témoignages recueillis sur place, les protestataires voulaient dénoncer la « partialité » des militaires français, qui, depuis le 9 décembre, ont entamé une opération de désarmement des milices, qu’elles soient de l’ex-Séléka ou du mouvement « anti-balaka ». « Non à la France, Hollande criminel », ont ainsi scandé ces manifestants.

Peu avant ce rassemblement, une première manifestation ayant réuni quelques dizaines de sympathisants musulmans de l’ex-Séléka, avait bloqué une grande avenue allant vers l’aéroport MPoko de Bangui, avant d’être dispersée par des éléments congolais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA).

Ces manifestants entendaient protester contre la mort, dans un quartier nord de la capitale centrafricaine, de 3 combattants Séléka, prétendument tués par les forces françaises dans un accrochage au cours d’une mission de désarmement d’un groupe se réclamant du pouvoir en place mais refusant d’abandonner ses armes et d’être cantonné. Etat-major des armées (EMA), à Paris, n’a pas confirmé cet incident pour le moment.

Après avoir commis de nombreuses exactions, les combattants de l’ex-Séléka craignent désormais les représailles des milices chrétiennes « anti-balaka », lesquelles ne font pas preuve, à leur tour, de la moindre retenue, contre les populations musulmanes.

Aussi, ces dernières accusent les militaires français de faire le jeu de ces groupes armés et de les laisser sans protection en désarmant les ex-Séléka. « On me dit la même chose de l’autre côté. C’est l’impartialité qui doit dominer (…) Ils (les militaires français, ndlr) seront impartiaux jusqu’au bout. Les forces françaises font bien leur boulot », avait déclaré Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, lors de son déplacement en Centrafrique, le 13 décembre

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