Sangaris : Echanges intenses de tirs près de l’aéroport de Bangui

« Un certain apaisement est observé » à Bangui « depuis le 13 décembre » et les « groupes armés qui faisaient régner la terreur appliquent les mesures de confiance et ont accepté la logique de cantonnement », a expliqué, lors de son dernier point presse, le ministère de la Défense, tout en soulignant, toutefois, la complexité et la volatilité de la situation.

Le fait est. Au cours de la nuit du 19 au 20 décembre, des échanges de tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus pendant plusieurs heures près de l’aéroport MPoko, à proximité du secteur où sont installées les troupes françaises de l’opération Sangaris ainsi que celles de la Mission internationale de soutien à la Centrafique (Misca), forte de désormais de plus de 3.000 hommes fournis par plusieurs pays africains. En outre, environ 30.000 personnes y ont trouvé refuge afin de fuir les violences interreligieuses.

« A ce stade nous n’avons pas de conclusion sur ce qui s’est passé », a indiqué une source militaire française, dont les propos ont été rapportés par l’AFP. « Je confirme qu’il y a eu aussi des tirs de mitrailleuse lourde. Ca a été assez long, a ajouté la même source. Ca canardait de partout », a témoigné un autre soldat de l’opération Sangaris.

Aucun militaire français n’a été blessé lors de ces échanges de tirs. En revanche, ce n’est pas le cas pour ceux engagés au sein de la Misca. D’après un officier de la force panafricaine, plusieurs de ses hommes auraient été touchés. Aucune précision supplémentaire n’a cependant été fournie.

D’autres coups de feu ont été entendus au cours de la matinée de ce 20 décembre, alors que 500 personnes manifestaient près de l’aéroport pour exiger le départ du Michel Djotodia, installé à la tête du pays à la faveur du coup de force opéré en mars dernier par les rebelles de coalition Séléka, à dominante musulmane. Ces tirs ont probablement été le fait de soldats tchadiens de la Misca, qui ont tiré en l’air, semant la panique et la confusion. Le calme est ensuite revenu grâce à l’intervention des troupes françaises.

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