Deux obus ont été tirés en direction du camp militaire français à Kidal

Deux jours après un attentat suicide qui a coûté la vie à deux casques bleus de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), la ville de Kidal, bastion de la rébellion touareg, a été encore une fois le théâtre d’un nouvel incident.

Ainsi, deux obus ont été tirés en direction du camp de Kidal, lequel abrite les 350 militaires de la force Serval affectés dans ce secteur ainsi que les soldats de la Minusma. Plus de peur que de mal : selon la force Serval, les tirs « sont passés au-dessus du camp ». Mais en tout cas, cela traduit la tension qui règne dans cette région.

Quant aux auteurs des tirs, ils n’ont pas été identifiés. Il est fort probable qu’il s’agisse de jihadistes appartenant à un groupe commandé par Sultan Ould Badi, qui était un proche d’Abou Zeïd, un des chefs d’al-Qaïda au Maghreb islamique, tué par les forces françaises lors des combats livrés dans l’Adrar des Ifoghas. Cet individu a en effet revendiqué, « au nom de tous les moudjahidine », l’attentat suicide du 14 décembre, comme celui ayant visé des casques bleus tchadiens à Tessalit, en octobre.

Par ailleurs, l’opération française menée au nord de Tombouctou n’a toujours pas fait l’objet d’un moindre commentaire de la part de l’Etat-major des armées (EMA). Mais, lors du Grand-rendez-vous Europe 1, i-Télé, Le Monde du 15 décembre, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé que, au cours de ces derniers jours, 19 jihadistes avaient été tués et qu’un certain nombre, proches de Mokhtar Belmokhtar avaient été faits prisonniers ,  « Il y a au Nord encore un certain nombre de difficultés mais dans l’ensemble, le Mali est sécurisé », a-t-il ajouté.

Il n’est pas impossible que cette opération française, qui n’a pas fait l’objet d’une communication préalable avec les autorités maliennes (du moins, c’est ce qu’elles prétendent), ait un lien avec celle qui a visé, le mois dernier, Hacène Ould Khalill, alias Jouleibib, le bras droit de Mokhtar Belmokhtar et donc second du groupe « les Signataires par le sang ». Des documents ainsi qu’un ordinateur avaient été saisies à cette occasions.

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