Mali : Un attentat suicide a visé une banque à Kidal

A la veille du second tour des élections législatives maliennes, la ville du Kidal, fief de la communauté touareg et du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et sujet de tension entre Paris et Bamako, a été le théâtre d’un nouvel attentat suicide.

Cette fois, c’est le bâtiment de la Banque malienne de solidarité (BMS) qui a été visé par un kamikaze au volant d’une voiture piégée. « Il y a eu un très grand bruit, les battants de certaines maisons situées à plus de 500 mètres de la banque ont été emportés par l’explosion », a affirmé une source militaire de la Minusma, la mission des Nations unies déployée au Mali. Pour le moment, aucun bilan définif n’a été communiqué.

Cette banque, la seule à Kidal, était gardée par des soldats sénégalais de la Minusma. Selon les témoignages, le kamikaze est arrivé par l’Est et foncé sur le bâtiment avant d’exploser.

La sécurité à Kidal est assurée par 200 casques bleus de la Minusma et 350 militaires français de la force Serval. Quant à l’armée malienne, elle est y peu présente alors que les rebelles indépendantistes du MNLA n’ont pas été désarmés. Ce qui agace les autorités de Bamako, et en particulier le président Ibrahim Boubacar Keïta, lequel a récemment accusé, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde,  la « communauté internationale » d’obliger le Mali « à négocier sur son sol avec des gens qui ont pris des armes contre l’État ».

Un autre sujet d’agacement entre Bamako et Paris concerne l’opération française lancée il y a quelques jours au nord de Tombouctou sans consultation préalable des autorités maliennes. Au moins 19 jihadistes auraient été tués lors de violents combats.

« Il est temps que l’armée française travaille avec nos forces », a confié une source gouvernementale malienne à RFI. « Nous avons reçu des informations après les combats contre les jihadistes, ce n’est plus possible », a-t-elle ajouté.

Dans son compte-rendu hebdomadaire concernant l’opération Serval, l’Etat-major des armées (EMA), à Paris, n’a rien dit sur cette mission en cours. Il y est seulement indiqué que « le GTIA Korrigan poursuit ses missions de sécurisation en menant des  patrouilles dans la région de Gao et dans l’ensemble du Nord de la boucle du Niger », sans autre précision.

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