Soldats de 1re classe Antoine Le Quinio et Nicolas Vokaer, morts pour la France

Le ministère de la Défense a donné davantage de précisions sur les circonstances de la mort de deux militaires français engagés dans l’opération Sangaris, en Centrafrique. Ainsi, au cours de la nuit du 9 au 10 décembre, une section du 8e Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIMa) a été prise à partie « à très courte distance », à environ 1.200 mètres de l’entrée de l’aéroport de Bangui, par des hommes dotés d’armes légères d’infanterie.

Immédiatement, les militaires français ont riposté. Seulement, deux d’entre eux, les soldats de 1re classe Nicolas Vokaer, 23 ans, et Antoine Le Quinio, 22 ans, qui marchaient en tête de leur groupe, ont été gravement touchés lors de l’échange de tirs « nourris ». Evacués vers l’antenne chirugicale avancée établie sur l’aéroport de M’Poko, ils n’ont pas survécu à leurs blessures. « Aucun assaillant n’a été retrouvé sur les lieux de l’incident », a précisé l’Etat-major des armées.

« Tous deux, jeunes soldats aguerris et titulaires de récompenses militaires, ont toujours fait preuve de professionnalisme et de sang froid dans la réalisation de leurs missions », a expliqué, au sujet des deux marsouins tués, le ministère de la Défense, par voie de communiqué.

Ces deux jeunes soldats ont connu un parcours pratiquement similaire. L’un et l’autre furent envoyés en Centrafrique, de décembre à mars 2013, dans le cadre de l’opération Boali. Affectés, avec leur compagnie, au Gabon, depuis le 17 octobre, ils venaient donc de retrouver Bangui à l’occasion du lancement de la mission Sangaris.

Originaire d’Angers, baccalauréat « option pilotage des systèmes de production automatisés en poche, le 1re classe Le Quinio (à gauche sur la photo) s’était engagé pour 5 ans au 8e RPIMa pour servir en qualité d’aide tireur « Eryx. Quant au 1re classe Vokaer, il avait suivi le même chemin, avec cependant quelques mois d’avance, après avoir obtenu un BEP option vente action marchande, et un contrat de 3 ans qu’il venait de renouveler pour deux années supplémentaires après son retour de Centrafrique, au printemps dernier.

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