Des SU-25 « Frogfoot » iraniens ont quitté une île disputée par les Emirats arabes unis

Avec sa surface de 12 km2, l’île d’Abu Moussa a une importance stratégique indéniable, de par sa position située à l’entrée du détroit d’Ormuz et les réserves pétrolières que ce territoire est supposé receler.

Jusqu’en 1971, cette île était sous tutelle britannique étant donné qu’elle était rattachée aux Emirats arabes unis. Lorsque ces derniers sont devenus indépendants, ce territoire (comme les îles de la petite et de la grande Tombe) est passé sous contôle iranien. Depuis, il fait l’objet d’une dispute entre Abu Dhabi, qui n’a pas renoncé à ses prétentions, et Téhéran.

En 2012, l’ex-président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, s’était rendu sur cette île, ce qui provoqua une réaction immédiate des Emirats arabes unis, qui parlèrent alors d’une « violation flagrante de souveraineté ».

Récemment, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a laissé entrevoir un possible règlement de ce conflit territorial en affirmant que les autorités iraniennes étaient prêtes à discuter de la situation d’Abu Moussa avec leurs homologues émiraties.

A priori, l’Iran semble vouloir joindre la parole aux actes. Selon un responsable militaire américain, 10 avions d’attaque au sol SU-25 Frogfoot, jusque-là affectés à Abu Moussa, ont été redéployés ailleurs. Probablement vers la base aérienne de Badar Abbas, toute proche. En 2012, deux appareils de ce type avaient pris en chasse un drone MALE Predator américain sans pour autant réussir à l’abattre.

Cela étant, rien n’a été dit sur les autres matériels militaires encore présents sur l’île contestée. Des missiles antinavires y seraient installés, sous la responsabilité des Gardiens de la Révolution, chargés de protéger ce territoire.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]