Les forces américaines ne changeront pas de posture au Moyen-Orient

Même si un accord préliminaire a été conclu le 24 novembre dernier avec l’Iran au sujet de son programme nucléaire, il n’est pas question pour les Etats-Unis, du moins pour le moment, de réduire leur présence militaire au Moyen-Orient.

C’est ce qu’a affirmé le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, lors d’un déplacement à Bahrein, où il s’est adressé aux marins de l’USS Ponce, navire amphibie placé sous l’autorité de la Ve Flotte de l’US Navy, dont le quartier général est implanté à Manama.

« Nous n’allons changer aucun de nos positionnements militaires dans cette région ou dans toute autre zone durant cette période de six mois » a ainsi déclaré, le 6 décembre, le chef di Pentagone. « Nous conserverons les (…) mêmes exercices, le même partenariat, et porterons la même attention aux intérêts stratégiques qu’avant cette période », a-t-il ajouté.

Et d’insister : « Cette région est dangereuse (…) elle est instable (…) mais le fait d’y avoir une présence américaine ferme pour aider et rassurer nos alliés est vraiment quelque chose de clé pour travailler dans cette très dangereuse instabilité ».

Le lendemain, lors d’un forum annuel sur la sécurité régionale organisé à Manama,  Chuck Hagel a eu l’occasion de revenir sur cet engagement des Etats-Unis auprès des monarchies du Golfe qui redoutent de voir l’Iran se doter un jour de l’arme nucléaire.

Ainsi, il a rappelé qu’il y a actuellement 35.000 militaires américains déployés dans la région et qu’il n’est nullement question de réajuster ces effectifs.

« Nous avons une présence terrestre, aérienne et navale de plus de 35’000 militaires dans le Golfe, et dans ses environs immédiats », a-t-il dit, dont 10.000 au sein de forces terrestres équipées de chars et d’hélicoptères d’attaque Apache. Et c’est sans compter, a-t-il ajouté, sur les 40 navires de l’US Navy (dont au moins un porte-avions présent en permanence), les systèmes de défense anti-missiles, les drones, les radars de détection et d’alerte avancée et les avions de combat.

« Nous avons déployé nos avions militaires les plus modernes dans la région, notamment des F-22 (ndlr : aux Emirats arabes unis), pour garantir que nous pouvons répondre rapidement à toutes les éventualités », a précisé Chuck Hagel. « Si on y ajoute nos munitions uniques, aucun objectif n’est hors de notre portée », a-t-il encore fait valoir. Est-ce une référence aux bombes « bunker buster », conçues pour atteindre des cibles fortifiées ou enterrées? Très probablement.

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