Guyane : Deux légionnaires du 3e REI gravement brûlés lors d’une mission contre l’orpaillage clandestin

Deux légionnaires du 3e Régiment Etranger d’Infanterie (REI) ont été victime d’un grave accident au cours d’une mission lancée le 29 novembre dernier dans le cadre de l’opération Harpie, laquelle vise à lutter contre l’orpaillage clandestin en Guyane.

Le 2 décembre, alors qu’ils étaient en train de détruire du carburant saisi aux Garimpeiros, les deux militaires ont été grièvement brûlés. Après avoir reçu les premiers soins d’urgence, ils ont été transportés par hélicoptère Puma ver l’hôpital de Cayenne, avec d’être évacués en Métropole. L’un est brûlé à 50%, le second, dont le pronostic vital est engagé, à 85%.

Les deux légionnaires, décrits comme étant « expérimentés et aguerris à la forêt », faisaient partie d’une patrouille comptant 23 militaires des Forces armées en Guyane (FAG) et 3 gendarmes. Leur mission était de détruire un site logistique important des garimpeiros dans la région de Dregrad-Balesta, dans la région de Saül, située au centre du département.

Une enquête interne a été ouverte pour déterminer les causes de cet accident, qui fera également l’objet d’une procédure judiciaire lancée par le parquet de Cayenne

En juin 2012, deux marsouins du 9e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) avaient été tués lors d’une embuscade montée par des Garimpeiros. A l’époque, le ministre délégué à l’outre-Mer, Victorien Lurel, avait plaidé pour un renforcement des moyens mis à la disposition de l’opération Harpie, notamment en termes d’hélicoptères et de capacités de renseignement.

Lancée en 2008 pour mettre un terme à l’orpaillage clandestin en Guyane, l’opération Harpie a récemment changé de stratégie. « Actuellement les forces armées ne sont plus sur un mode statique à attendre les illégaux sur des barrages, l’armée mènent des actions davantage mobiles qui correspondent mieux à la réalité du terrain et permettent d’obtenir davantage de résultats », a récemment expliqué le commandant de la gendarmerie en Guyane, le général Lambert Lucas à la 1ere.

Seulement, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Selon des relevés confidentiels réalisés par les services du Parc amazonien et révélés par le média guyanais, les activités liées à l’orpaillage illégal sont reparties à la hausse. « Ces huit derniers mois les chantiers alluvionnaires illégaux sont passés de 76 à 101 et les zones de puits de 26 à 32. Une situation extrêmement inquiétante qui soucie les responsable du parc comme les mouvements associatifs », a souligné la 1ere.

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