Un drone a été utilisé pour la première fois par une mission des Nations unies

Si les rebelles du M-23 ont récemment rendu les armes au Nord-Kivu (République démocratique du Congo), il n’en demeure pas moins que le travail des casques bleus de la Monusco, la force des Nations unies présentes dans ce pays, n’est pas encore terminé, étant donné que plusieurs groupes armés continuent de sévir dans cette région riche en matières premières.

Au printemps dernier, la résolution 2098 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU a prévu un renforcement des moyens de la Monusco, avec le déploiement d’une « brigade d’intervention » pour mener des opérations offensives (une première) et la mise en oeuvre de drones tactiques. Restait à savoir quand ils prendraient l’air.

C’est désormais chose faite. Le 3 décembre, l’un des deux appareils confié à la Monusco a effectué sa première mission après avoir décollé de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Pour Hervé Ladsous, le chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, ces drones seront un « un outil incomparable dans la perspective » d’attaquer les « groupes armés » encore présents dans la région, après la défaite du M23.

Ces appareils, bien évidemment non armés, auront à assurer des missions de surveillance des régions du Nord et du Sud-Kivu. « Ils vont nous donner une information précise utilisable tout de suite et en temps réel sur le plan tactique », a commenté M. Ladsous.

Ils aideront également à contrôler la frontière entre la RDC et les deux pays limitrophes du Nord-Kivu, à savoir l’Ouganda et le Rwanda, ces deux pays étant en effet accusés d’apporter un soutien à certains groupes armés présents dans la région, comme cela fut le cas avec le M-23.

Ces deux drones, qui portent le sigle « UN », sont founis par l’industriel italien Selex ES, filiale du groupe de défense Finmeccanica. Il s’agit d’engins de type Falco, doté d’une autonomie pouvant aller jusqu’à 18 heures. Ils peuvent évoluer dans un rayon de 250 km autour de leur point d’envol. A priori, les Nations unies comptent en déployer trois autres afin de pouvoir exercer une surveillance 24 heures sur 24 à compter de mars prochain.

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