Mali : Nouvel attentat suicide à Ménaka
Dans la nuit 30 novembre au 1er décembre, un jihadiste s’est fait exploser à Ménaka, ville qui, située à 300 km à l’est de Gao, au Nord-Mali, accueille un bataillon d’au moins 500 casques bleus nigériens de la Minusma (mission des Nations unis au Mali).
« Le kamikaze visait une position de l’armée française, dans la ville de Ménaka. Les troupes françaises ont détecté sa présence et dans la précipitation, l’homme a actionné sa ceinture (d’explosifs), se tuant mais sans faire d’autre victime », a expliqué un haut responsable de l’armée malienne et dont les propos ont été rapportés par l’AFP.
A priori, le groupe jihadiste à l’origine de cette action avait prévu de lancer une attaque de plus grande ampleur étant donné que deux « complices », qui devaient « apparemment » y participer, ont pris la fuite, selon la même source.
Cependant, il n’est pas certain que l’attaque ait visé spécifiquement les militaires français. En effet, la force Serval ne dispose, à Ménaka, auprès du bataillon nigérien, que d’un détachement de liaison et d’appui, fort de 24 hommes. D’ailleurs, pour le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’Etat-major des armées, à Paris, le kamikaze a cherché à s’en prendre à la Minusma.
Ce n’est pas la première qu’un attentat suicide est commis à Ménaka. Le 10 mai dernier, un kamikaze avait en effet réussi à pénétrer à l’intérieur du camp des militaires nigériens; La charge exposive qu’il portait n’avait pas fait de victime. Cette action fut revendiqué, plus tard, par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).