Le fabricant du pistolet-mitrailleur Uzi va être privatisé

Fondé avant la création de l’Etat hébreu, en 1948, le groupe des Industries militaires israéliennes (IMI) va être privatisé, a annoncé, le 27 novembre, Moshé Yaalon, le ministre israélien de la Défense.

« Je me félicite du feu vert donné à la privatisation des IMI. C’est une mesure qui aurait du être prise depuis des années », a-t-il fait valoir, en soulignant que ce groupe « enregistre d’importantes pertes, qui ne permettent pas sa survie, tout en produisant d’excellents équipements ».

Et pour cause : IMI produit notamment le pistolet-mitrailleur Uzi, vendu à plus de 10 millions d’exemplaires, mais aussi le fusil d’assaut Galil, le pistolet Desert Eagle, des mitrailleuses ainsi que des roquettes de précision et autres munitions. Il participe également à hauteur de 40% au programme de char lourd Merkava. La valeur de son carnet de commande, jusqu’en 2016, s’élève à 1,41 milliards de dollars et son chiffre d’affaires annuel est d’environ 560 millions de dollars, ce qui est insuffisant pour éponger ses dettes.

Selon le quotidien économique Globes, une partie des activités du groupe, celles ayant trait à des technologies critiques ou classifiées seront toutefois reprises par une nouvelle société d’Etat afin de préserver les intérêts nationaux vitaux. Le reste sera donc privatisé, ce qui permettra d’abonder le budget israélien de la défense de 300 millions de shekels supplémentaires.

La vente d’IMI devrait faire l’objet d’un appel d’offres ouvert aux entreprises étrangères, à la condition que ces dernières y installent à sa tête une équipe de direction iraélienne et se soumettent à un contrôle du bureau de la sécurité industrielle du ministère de la Défense. L’ensemble du processus pourrait prendre environ 18 mois.

La privatisation d’IMI était dans l’air depuis de nombreuses années. Mais ce projet s’était jusqu’à présent heurté à de vives oppositions syndicales et avait l’objet d’un bras de fer entre le ministère de la Défense et le Trésor israéliens.

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