Serval : Mise au point de l’armée de Terre au sujet du légionnaire au foulard à tête de mort

Beaucoup de choses ont été écrites et dites concernant ce légionnaire du 1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC) qui s’était fait photographier avec un foulard à tête de mort pour se protéger du sable, au début de l’opération Serval au Mali. Ce dernier a malheureusement fait parler de lui récemment après avoir été condamné à trois ans de prison avec sursis pour avoir braqué une pharmacie avec un fusil démilitarisé.

Beaucoup de choses ont été dites donc à son sujet. Si l’Etat-major des armées avait désapprouvé le port de ce foulard par ce légionnaire et annoncé des sanctions à son encontre, il n’a jamais été question de lui faire prendre un vol bleu et de lui infliger 40 jours d’arrêt. Comme cela a été dit, repris, commenté, remâché (sauf ici, précisons-le). Faut bien le reconnaître, la punition aurait été disproportionnée par rapport à la faute reprochée!

Aussi, le Sirpa Terre a fait une mise au point sur cette affaire, ce 25 novembre. Son chef, le colonel Bruno Louisfert, a précisé que le légionnaire en question, âgé de 36 ans, a continué sa mission au Mali, avant d’être relevé à la mi-février, avec son escadron. Quant aux sanctions qui lui ont été infligées ont surtout eu des « conséquences administratives », comme une inscription à son dossier. Et jamais il n’a été exclu de la Légion étrangère pour cette histoire de foulard car s’il a finalement été, c’est pour avoir été porté déserteur.

En effet, une fois rentré en France et après ses permissions, ce légionnaire a déserté une première fois, avant de rejoindre son régiment avec 20 jours d’absence non justifiées. Et il a récididé en juin. N’ayant pas été retrouvé par la gendarmerie (il n’était pourtant pas très loin…), il a été exclu de la Légion en août.

« Les éléments dont nous disposons ne nous permettent pas d’établir un lien de cause à effet entre l’affaire du Mali et la suite », a indiqué le colonel Louisfert. A son retour en France, il « n’avait pas fait l’objet de détection particulière » de stress post-traumatique. Sauf que selon le parquet, le désormais ex-légionnaire est dans un état dépressif et a sombré dans l’alcoolisme et la « médication à outrance ».

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