L’opération Tamour, en Jordanie, est terminée

En août 2012, le président Hollande décidait l’envoi de moyens médicaux français en Jordanie afin d’apporter une aide d’urgence aux populations ayant fui la guerre civile en Syrie. Quelques jours après la décision du chef de l’Etat, un Groupement médico-chirurgical (GMC) s’envolait pour le camp de Za’taari, dans le cadre de l’opération Tamour et était prêt pour accueillir ses premiers patients.

Dès le départ, les personnels du Service de santé des armées (SSA) ont travaillé en étroite coopération avec d’autres organisations déjà présentes à Za’taari, dont la Jordan Hashemite Charity Organization (JHCO) ou encore Gynécologie sans frontières (GSF) et l’UNICEF.

Au fil du temps, de moins en moins de patients souffrant de blessures de guerre se sont présentés au GMC français. D’où l’évolution de sa mission, en mars dernier, vers le seul soutien médical, son antenne chirurgicale ayant été désengagée.

Comme l’explique le ministère de la Défense, « ces derniers mois, avec l’évolution de la situation générale et la mobilisation de la communauté internationale (augmentation du nombre de structures médicales civiles et militaires sur le camp) l’activité du détachement français est devenue marginale ». D’où son désengagement, qui sera achevé en décembre, et donc, la fin de l’opération Tamour.

En près de 15 mois, et dans une relative discrétion (opération Serval oblige…), le détachement « Tamour » aura effectué 350 interventions chirurgicales lourdes et donné 15.000 consultations médicales. En collaboration avec l’UNICEF, il aura vacciné 38.000 enfants présents à Za’taari.

Selon les estimations, la Jordanie accueillerait 600.000 réfugiés syriens sur son territoire. Ce qui n’est sans poser de problèmes au royaume hachémite, déjà confronté à un taux de chômage de 14% (160.000 Syriens travaillent dans le pays) ainsi qu’à un manque chronique d’eau et d’électricité.  »

« La Jordanie accueille près de 600’000 réfugiés syriens, ce qui épuise les ressources limitées et augmente la pression sur nos infrastructures », a récemment affirmé le roi Abdallah II, lors de l’ouverture d’une nouvelle cesion du Parlement jordanien. « Si la communauté internationale n’agit pas rapidement pour nous aider à supporter ce fardeau, je répète que la Jordanie va prendre les mesures pour protéger ses intérêts et son peuple », a-t-il prévenu.

L’on compte également 800.000 réfugiés syriens au Liban et 600.000 autres en Turquie. Par ailleurs, et pour ce qui concerne ce dernier pays, l’Otan a prolongé, la semaine passée, le déploiement de 6 batteries antimissiles Patriot (fournies par les Pays-Bas, l’Allemagne et les Etats-Unis) en raison de la persistance de l’instabilité à la frontière turco-syrienne.

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